La planification financière de la retraite est essentielle pour maintenir le même rythme de vie à la retraite. Idéalement, vous devez commencer à épargner (et investir) le plus tôt possible dans un compte d’épargne-retraite, comme le REER. En effet, le temps est un des éléments clés dans l’investissement, avec les cotisations et les rendements. Bien entendu, il faut beaucoup de discipline pour réussir à accumuler une somme suffisante pour sa retraite. Mais, avoir les bons outils financiers est requis. Dans ce guide, on explique tout ce que vous devez savoir sur le régime enregistré d’épargne-retraite (REER).
Le REER est un régime d’épargne enregistré auprès de l’Agence du revenu du Canada (ARC). Il vous permet d’épargner pour votre retraite avec un mécanisme de report d’impôt. De plus, vos cotisations sont déductibles d’impôt et les revenus de placements ne sont pas imposés tant que les fonds demeurent dans le régime. Toutefois, vous devrez payer de l’impôt lorsque vous décaisserez les fonds lors de votre retraite.
La cotisation maximale à votre REER représente 18 % de vos revenus admissibles de l’année précédente, jusqu’au plafond annuel (plus les déductions inutilisées). Pour obtenir la déduction fiscale, vous devez avoir cotisé à votre REER au plus tard dans les 60 premiers jours de l’année suivante. Par exemple, pour l’année 2024, le plafond de cotisation est 31 560 $ et la date limite pour cotiser à votre REER est le 1er mars 2025.
Bien qu’il n’y ait pas d’âge minimal pour cotiser à un REER, il y a des critères d’admissibilité pour ouvrir un REER :
Cependant, vous ne pouvez pas cotiser à un REER si vous avez uniquement des revenus de placements, gains en capital ou autres. Consultez votre avis de cotisation de l’ARC pour connaître le montant maximal que vous pouvez verser à votre REER.
Il existe quatre principaux types de REER :
Vous pouvez ouvrir et cotiser à plusieurs REER. Par exemple, un REER individuel en plus d’un REER collectif. Toutefois, la somme des cotisations effectuées dans vos comptes REER ne doit pas dépasser vos droits de cotisations.
Comme mentionné précédemment, le REER vous permet de reporter de l’impôt. Mais, il ne l’élimine pas (contrairement aux CELI et CELIAPP). Les cotisations à votre REER sont déductibles d’impôt. Ainsi, vous pouvez réduire votre revenu imposable et obtenir un remboursement d’impôt. De plus, en réduisant votre revenu imposable, vous pouvez devenir admissible à des mesures sociofiscales ou augmenter les montants que vous recevez déjà. Par exemple, l’Allocation canadienne pour enfant (ACE).
Les revenus de placements ne sont pas imposés tant que les fonds demeurent dans le régime. Lorsque vous décaisserez les fonds pendant votre retraite, vous devrez toutefois payer de l’impôt. Lors de votre planification financière, assurez-vous que votre taux marginal d’imposition à la retraite sera inférieur à celui lors de votre vie active.
Il existe deux exceptions pour retirer des fonds de votre REER sans payer d’impôt : les retraits pour bénéficier du Régime d’accès à la propriété (RAP) ou du Régime d’encouragement à l’éducation permanente (REEP). Cependant, vous devez rembourser les sommes retirées dans votre REER dans la période prescrite.
Pour obtenir la déduction fiscale, vous devez avoir cotisé à votre REER au plus tard dans les 60 premiers jours de l’année suivante. Pour l’année 2024, la date limite pour cotiser à votre REER est le 1er mars 2025. Vous n’êtes pas obligé d’utiliser immédiatement votre déduction fiscale; vous pouvez la reporter dans le futur. Par exemple, quand vos revenus imposables (et votre taux d’imposition) seront plus élevés.
Vous pouvez verser à votre REER un montant maximal équivalent à 18 % de vos revenus admissibles de l’année précédente, jusqu’au plafond annuel fixé par l’ARC. Pour l’année 2024, le plafond de cotisation est 31 560 $ (il faut un revenu imposable de 175 333 $ pour atteindre ce plafond de cotisation). À ce montant s’ajoutent vos droits de cotisations inutilisés des dernières années. Pour connaître vos droits de cotisations au REER, consultez votre avis de cotisation envoyé par l’ARC.
Notez que votre plafond de cotisation sera réduit si vous participez à un régime de retraite offert par votre employeur. En effet, votre employeur devra calculer un facteur d’équivalence en fonction de vos cotisations aux régimes de retraite. Ce facteur d’équivalence sera mentionné lui aussi sur votre avis de cotisation.
À titre indicatif, voici les plafonds de cotisation des années récentes :
Vous pouvez cotiser un montant supérieur à vos droits de cotisation à votre REER. Mais, cette contribution excédentaire (sans pénalité) est limitée à 2 000 $ à vie. Si vous dépassez ce montant, vous devrez payer une pénalité de 1 % par mois sur la somme excédentaire jusqu’à ce qu’elle soit retirée de votre REER. De plus, la somme excédentaire retirée sera ajoutée à vos revenus imposables de l’année en cours.
Note : L’avantage de la contribution excédentaire est la possibilité de faire fructifier cette somme d’argent avec report d’impôt.
Ouvrir un REER au Canada est très simple. Vous pouvez le faire par l’intermédiaire d’un conseiller financier de votre banque, caisse populaire, compagnie d’assurances ou société de fiducie.
Mais, d’autres options existent… Vous pourriez décider d’ouvrir un compte REER avec un robot-conseiller, comme les Placements gérés Wealthsimple, les Portefeuilles accompagnés Qtrade et les Portefeuilles Questwealth (Questrade).
Si vous préférez la gestion autonome, vous pouvez ouvrir un compte REER sur une plateforme de courtage en ligne comme Pro-Investisseurs CIBC, Questrade, Qtrade Investissement Direct ou Wealthsimple Trade.
Vous pouvez ouvrir des comptes REER dans plusieurs institutions financières. Par exemple, un REER géré par votre conseiller financier et un REER autogéré sur votre compte de courtage en ligne. Toutefois, la somme des cotisations effectuées dans vos comptes REER ne doit pas dépasser vos droits de cotisations.
Comme le CELI et le CELIAPP, le REER n’est pas un placement. C’est plutôt un régime d’épargne dans lequel vous pouvez effectuer des placements. Voici une liste non exhaustive des types de placements admissibles dans le REER :
Avant d’investir, assurez-vous de connaître votre profil d’investisseur. Si vous ne le connaissez pas déjà, vous pouvez entre autres utiliser l’outil de l’Autorité des marchés financiers (AMF).
En règle générale, vous devrez payer de l’impôt lorsque vous décaisserez des fonds de votre REER à votre retraite. Cependant, le REER n’est pas limité à la retraite. Vous pourriez, par exemple, puiser dans votre REER si vous perdez votre emploi, ou en dernier recours, faire face à une dépense urgente et imprévue. De plus, il existe deux exceptions pour retirer des fonds de votre REER sans payer d’impôt : les retraits pour bénéficier du Régime d’accès à la propriété (RAP) ou du Régime d’encouragement à l’éducation permanente (REEP).
Pour décaisser des fonds de votre REER à la retraite, vous avez plusieurs options :
Le Régime d’accession à la propriété (RAP) est un programme qui a pour objectif d’aider les Canadiens à accéder au marché immobilier. Le RAP vous permet de retirer jusqu’à 60 000 $ (depuis 2024) de vos REER pour acheter ou construire une habitation admissible. Cependant, le montant retiré doit être remboursé dans votre REER sur une période de 15 ans, qui débute deux ans après l’année où les fonds ont été retirés de vos REER.
De plus, le RAP peut être combiné au CELIAPP pour l’achat d’une première habitation admissible. Ce dernier vous permet d’épargner jusqu’à 40 000 $ à l’abri de l’impôt. Puis, vous pouvez retirer les sommes accumulées dans votre CELIAPP, sans payer d’impôt, pour l’achat d’une première propriété admissible.
Une personne qui maximise le RAP et le CELIAPP a ainsi accès à une somme de 100 000 $ (plus le rendement généré dans le CELIAPP) sans payer d’impôt. Pour un couple, il s’agit de plus de 200 000 $.
Le Régime d’encouragement à l’éducation permanente (REEP) est un programme qui a pour objectif d’aider les Canadiens à effectuer un retour aux études. Par exemple, pour faire des études postsecondaires ou pour effectuer un changement de carrière. Avec le REEP, vous pouvez retirer jusqu’à 20 000 $ de votre REER pour payer vos études ou celles de votre conjoint. Vous aurez dix ans pour rembourser le montant retiré.
Comme mentionné précédemment, le REER peut être utilisé à d’autres fins que la retraite. Si vous subissez une perte d’emploi, ou que vous devez faire face à une dépense urgente et imprévue, vous pouvez retirer des sommes de votre REER. Un impôt à la source, calculé en fonction du montant retiré, sera prélevé et envoyé au gouvernement. Le montant total d’impôt à payer sera confirmé lors de votre déclaration de revenus. Bref, vous devez payer de l’impôt sur vos retraits, mais il n’y a pas de pénalité pour un retrait anticipé.
Comme vous avez pu constater dans ce guide, les avantages du REER sont nombreux :
En résumé, le REER vous permet d’épargner pour votre retraite en franchise d’impôt. Vos cotisations sont déductibles d’impôt et vos gains ne sont pas imposés tant que les fonds demeurent dans votre REER. Idéalement, vous devez commencer à épargner et investir le plus tôt possible dans votre compte d’épargne-retraite. Ce qui vous permettra de maintenir le même rythme de vie à la retraite. N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec votre conseiller financier pour obtenir de l’aide avec votre planification financière de retraite.
Le maximum que vous pouvez cotiser à votre REER est 18 % de vos revenus admissibles de l’année précédente, jusqu’au plafond annuel (31 560 $ en 2024). À cela s’ajoutent vos déductions inutilisées des années précédentes.
Le REER n’est pas un placement et n’a pas de taux d’intérêt. Il s’agit d’un régime d’épargne dans lequel vous pouvez effectuer des placements, qui eux, procurent du rendement sous forme de revenus d’intérêt, de dividendes ou de gains en capital. Notamment, des CPG, des actions et des FNB.
Vous pouvez retirer vos REER à votre retraite à l’aide FERR. Mais, vous pouvez aussi retirer des fonds de votre REER (sans payer d’impôt) dans le cadre du RAP et du REEP. Finalement, vous pouvez retirer votre REER avant la retraite, par exemple, si vous subissez une perte d’emploi.
Il n’existe pas de réponse universelle. Selon votre situation personnelle et financière, ainsi que vos objectifs, il pourrait être préférable de cotiser à votre REER, à votre CELI, ou aux deux.
Le REER est un régime enregistré qui vous permet d’épargner pour votre retraite. Vos cotisations sont déductibles d’impôt et vos gains ne sont pas imposés jusqu’au décaissement à votre retraite.
Pour 2024, le maximum de cotisation au REER est de 31 560 $ (ou 18 % de vos revenus admissibles de l’année précédente, le moins élevé des deux). La date limite pour cotiser à votre REER est le 1er mars 2025.
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