À la lumière de certains échanges publiés dernièrement sur le groupe Facebook et en lien notamment avec la tendance aux mini-tours du monde, j’ai cru bon d’écrire un article sur les escales et les façons de les optimiser, suite à une expérience récente.
Sur milesopedia, des articles sur les « mini-tours- du monde » Aéroplan suscitent bon nombre d’interrogations sur le groupe, dont le dernier effectué par Jean-Maximilien – et raconté dans les plus amples détails ici.
Pour résumer en une phrase le mini-tour du monde d’Aéroplan: vous avez la possibilité de voyager vers une destination lointaine et de vous arrêter tant à l’aller qu’au retour dans d’autres destinations pour le même coût en miles qu’un aller-retour classique.
Vous pouvez donc vous rendre en Asie en traversant l’Atlantique – et en vous arrêtant en Europe – puis revenir par le Pacifique en vous arrêtant également en chemin. C’est ce que j’ai fait en me rendant à Hong Kong via Zurich.
De nombreuses règles régissent ce mini-tour du monde:
Une question qui revient souvent :
Peut-on sortir de l’aéroport lors d’une escale?
La réponse est oui, mais :
En général, il faut une escale d’un minimum de 5 heures, l’idéal étant de 10 heures ou plus afin de pleinement profiter du temps hors de l’aéroport. Sous les 5 heures, bien que cela soit techniquement possible, le risque de manquer sa correspondance est bien réel.
Il peut donc s’avérer intéressant de planifier une escale de longue durée pour visiter un peu ou encore voir de la parenté, d’autant plus que dans le cadre d’un mini-tour du monde cela ne comptera pas comme un arrêt (si l’escale est de 24h ou moins).
Regardez cet exemple parfait réservé par Jean-Maximilien en 2016. 23h45 est amplement suffisant pour avoir un bel aperçu d’Istanbul !
L’ayant fait à quelques reprises, voici mes principales recommandations lorsqu’il s’agit de sortir de l’aéroport pour profiter d’une longue correspondance:
Il vous faudra voyager léger. Mais comment faire lorsque l’on est en « tour du monde » avec un gros bagage de 23 kilos? Ne récupérez pas votre bagage enregistré lors de l’escale !
Lors de votre enregistrement à l’aéroport de départ, indiquez que vous souhaitez récupérer vos bagages de soute uniquement à la destination finale. De la sorte, vous serez plus léger lors de l’escale et vous n’aurez pas à procéder à nouveau au dépôt des valises (ce qui peut parfois être long) !
Privilégiez un sac facile à transporter et logeable, donc optez davantage pour le sac à dos que pour la valise à roulettes. Cela facilitera grandement vos déplacements partout où vous irez.
Au départ, gardez-vous de la place dans votre sac pour y loger des achats locaux (attention vos achats locaux doivent être conformes pour remonter à bord… donc on oublie la bouteille d’alcool qui ne passera pas la sécurité !).
Considérant que je serai longtemps sans ma valise (premier vol – longue escale – deuxième vol), je garde avec moi:
J’apporte toujours un rechange pour les vêtements de « proximité » tels les sous-vêtements, les bas, un t-shirt, autrement dit ceux couvant les parties du corps reconnues pour « avoir chaud ».
Pour les autres vêtements, pensez en termes de couches, c’est-à-dire pour qu’il soit facile d’en enlever ou d’en rajouter. Car parfois le climat à l’escale est bien différent de celui du lieu de départ ou d’arrivée. Petit clin d’oeil à Murielle 😉
Inutile de traîner le gros parka d’hiver par exemple. Je préfère donc un manteau de pluie léger car il est facile de mettre un ou deux chandails dessous et si je n’en ai pas de besoin, il ne prend pas de place dans mon sac.
Personnellement, je suis un grand adepte de la laine mérinos et j’évite le coton. Le mérinos ne conserve pas autant les odeurs et il respire mieux. Mes bas et chandails sont donc souvent en mérinos. J’apporte aussi une casquette et des lunettes soleil.
À quel terminal arrivez-vous, de quel terminal partez-vous, où sont les salons (Première classe ou Priority Pass), à quel terminal sont les locations d’autos (si c’est l’option privilégiée), à quel terminal sont les transports en commun (ex : train)… Tous ces plans sont disponibles sur Internet.
Si l’escale est dans un pays possédant un alphabet différent, imprimez dans la langue locale l’adresse des lieux où vous voulez aller ainsi que l’adresse de votre aéroport. Imprimez aussi des photos de ces places. Lors de vos déplacements, vous repérerez plus facilement ce que vous cherchez ou encore cela sera plus facile de communiquer avec le chauffeur de taxi.
Il peut s’avérer parfois pratique d’avoir avec soi un peu de monnaie locale. Vous pourriez également avoir dans votre portefeuille une carte de crédit qui ne charge aucuns frais de conversion en devises comme la nouvelle Carte Visa Infinite Passeport Banque Scotia !
Trouvez une façon de vous connecter de temps à autre à Internet (Wi-Fi public) afin de pouvoir vérifier l’état de votre vol. On ne sait jamais, il peut y avoir des changements, des retards, …
Gardez toujours en tête que vous avez un vol à prendre à la fin de l’escale. Inutile de manquer son vol pour des « babioles ». Vaut mieux planifier suffisamment de temps pour revenir à l’aéroport et repasser les contrôles.
Vous n’êtes pas à la maison ici, mais en pays étranger et il peut toujours y avoir des imprévus (ne serait-ce que la tenue d’un match sportif qui congestionne le trafic – cela m’est déjà arrivé) !
Bien entendu, il n’est pas requis de faire tout cela, je vous partage mes « best practices ». Parfois on s’adapte aussi en fonction de la météo à notre arrivée ou encore en fonction d’un événement hors de notre contrôle (ex : grève locale). Mais l’ayant fait à plusieurs reprises (longue escale volontaire), je peux vous assurer que plus je suis préparé, plus j’ai pu profiter de mon escale.
Lors de notre plus récent voyage en Asie, nous avions un vol Montréal – Zurich – Hong Kong (YUL-ZRH-HKG). Nous étions avec Swiss en classe affaires sur les deux segments de vols (billets payés avec nos miles Aéroplan bien entendu) et nous avions planifié une escale de 16 heures à Zurich.
Pourquoi avoir choisi de voyager avec Swiss ? C’est l’une des compagnies à ne facturer aucune surcharge de transporteur sur Aéroplan. Regardez le billet choisi ci-dessous (2 personnes en classe affaires / aller-simple: seulement 75$ de taxes par personne!)
L’aéroport de Zurich est vraiment bien fait. J’avais facilement trouvé le plan détaillé des différents terminaux directement sur le site de l’aéroport.
Suite à notre atterrissage matinal (6h20), nous sommes allés au salon Affaires de Swiss pour y prendre notre déjeuner.
Puis nous avons utilisé le train desservant l’aéroport pour se rendre au centre-ville (gare centrale) de Zurich. Le trajet en train dure 30 minutes. Nous avons flâné pendant plus d’une heure dans la ville.
La location d’une voiture compacte à l’aéroport coûtait 55 CA$ en utilisant le code spécial fourni par la carte de Platine d’American Express.
Dans notre cas, nous avions identifié un tour de Grey Line (7 heures) qui nous permettait de visiter plusieurs points d’intérêt sans avoir la fatigue de conduire.
Nous avons donc pu visiter la célèbre chocolaterie Lindt…
…d’où nous avons rapporté des essences non-disponibles au Canada (du moins à notre connaissance) ainsi qu’une peluche pour notre plus jeune !
Puis nous avons visité les Alpes en faisant plusieurs arrêts dont un au Liechtenstein. Les montagnes sont tout simplement magnifiques !
Enfin nous avons repris le train pour l’aéroport puis nous avons consommé notre souper au salon Swiss…
…puis en y faisant un petit somme !
Vous avez vu tout ce que l’on a pu faire durant une escale de 16h à Zurich !
Tous les frais encourus durant l’escale (train, tour de Gray Line) ont été portés sur notre la Carte World Elite Mastercard de la Banque Nationale (2 points par dollar mais 2.5% de frais de transaction en devises. C’est ma carte passe-partout que j’avais sur moi lors de ce voyage).
Et vous, comment maximiserez-vous votre prochaine escale? Venez en discuter sur le groupe facebook « Voyagez gratuitement (ou presque…!) avec vos points & miles! »
Les économies, c’est par ici :