Vous détenez une idée d’affaires, et plonger dans l’univers entrepreneurial occupe vos réflexions? La bonne nouvelle, c’est que démarrer une entreprise au Québec est plus facile que vous le croyez. Toutefois, certaines étapes sont indispensables pour partir du bon pied.
Dans ce guide, vous trouverez tout ce qu’il faut savoir sur le démarrage d’une entreprise au Québec. Les étapes de création, la forme juridique à privilégier, les défis à anticiper, les ressources disponibles et plus encore. Des informations essentielles pour concrétiser les premières étapes de votre projet avec aplomb!
En décembre 2021, on a compté 255 328 entreprises au Québec, dont 97,7% consistent en des PME*. C’est bien connu: cette effervescence entrepreneuriale joue un rôle clé au sein de notre économie. On peut facilement comprendre pourquoi une foule d’avantages attend les nouvelles entreprises (surtout l’entreprise individuelle qui constitue la majorité des nouvelles créations). Parmi ces avantages, on retrouve:
Se partir en affaires au Québec, c’est simple. De plus, les étapes du démarrage sont hautement documentées, peu importe la forme juridique de l’entreprise – nous y reviendrons plus tard.
Le Québec est l’une des provinces du Canada la plus diversifiée et prospère, notamment grâce à ses relations commerciales avec des pays aux quatre coins du monde. Cela fait de notre marché un point géographique prometteur pour les entreprises.
Le gouvernement québécois et le gouvernement du Canada déploient de nombreux programmes de soutien pour les entrepreneurs et les entreprises en démarrage. Tant pratiques que financiers, ces derniers simplifient de beaucoup les démarches relatives au démarrage et à la croissance. Revenu Québec propose un vaste réseau de ressources est à votre portée, telles que votre centre local d’emploi.
En plus de vous offrir de l’information personnalisée, leur service demeure entièrement gratuit et accessible peu importe la nature de votre projet.
Grâce à un système administratif hautement régit, les entreprises québécoises peuvent déclarer leurs impôts sans casse-tête. Même que, pour l’entreprise individuelle, les revenus et dépenses sont généralement intégrés aux revenus personnels du propriétaire. Ce dernier bénéficie donc du taux d’imposition personnel, ce qui réduit la complexité administrative et autres inconvénients.
En ce qui a trait aux déclarations fiscales, comme la taxe de vente TPS/TVQ, les formalités sont tout autant simples. À l’heure actuelle, tout peut se faire en ligne en quelques clics, au provincial autant qu’au fédéral. Par ailleurs, vos données quant à vos revenus d’entreprises sont toutes disponibles sur vos portails en ligne. Un avantage vous permettant de consulter rapidement vos dossiers, et d’obtenir les preuves fiscales demandées lors de demandes de financement, par exemple.
Grâce à son système d’éducation de qualité, comprenant de nombreuses institutions d’enseignement supérieur, les entreprises d’ici ont accès à un bassin de talents qualifiés. C’est sans compter les talents internationaux de tous domaines confondus qui s’installent au Québec. Une richesse inestimable en termes de main-d’œuvre qualifiée – et multilingue! Les infrastructures et technologies de pointe du Québec forment aussi un avantage concret pour les entreprises d’ici.
Il convient de retenir que chaque entreprise et entrepreneur est unique. Certains avantages spécifiques varient en fonction du secteur d’activité, de la taille de l’entreprise et bien d’autres facteurs. S’engager dans un projet d’entreprise, c’est tout d’abord mener des recherches approfondies pour comprendre ceux qui vous concernent, et pour identifier les défis spécifiques qui pavent la route de vos ambitions!
Êtes-vous de nature pragmatique? Vous serez heureux d’apprendre que démarrer son entreprise comprend des étapes bien définies. Voici un résumé de ces dernières pour bonifier votre plan d’action.
Tout d’abord, il faut comprendre que vous voyez votre idée d’une manière X, tandis que le marché la voit d’une manière Y. Comme quoi même une idée de génie n’est pas toujours rentable lorsque mise à exécution. C’est pourquoi il est indispensable d’analyser minutieusement sa pertinence sur le marché actuel. Cela vous permet d’envisager sa viabilité une fois réalisée et mise au grand jour.
Votre outil de choix: l’étude de marché. Cette dernière vous permet d’avoir un aperçu de l’intérêt de votre marché cible (clients directs ou entreprises) face à votre concept de service ou de produit. Répond-il à un besoin actif? Le bassin de clients potentiels est-il suffisant pour engager du profit dans des délais réalistes? Qui sont vos concurrents? Quel est le rapport entre l’offre et la demande? Voilà quelques questions sur lesquelles l’étude de marché vous invite à vous pencher.
La forme juridique, c’est le visage que revêt votre entreprise au niveau légal. Chacune des formes compose avec des avantages et des inconvénients en termes de gestion, de responsabilité et de démarches administratives et fiscales. Ce choix dépend de vos besoins spécifiques de l’entreprise, à la lumière d’éléments tels que ses objectifs à court et moyen terme, le nombre d’actionnaires et plus encore.
Comme mentionné plus haut, l’entreprise individuelle est la forme d’entreprise en démarrage la plus courante au Québec. Le tout s’explique par la simplicité à mettre ce modèle en place et la flexibilité de gestion que vous offre le statut de travailleur autonome.
Ce qu’il faut garder en tête, toutefois, c’est que le propriétaire a une responsabilité illimitée pour les dettes et les obligations de l’entreprise.
Cette forme s’agit d’une variante de l’entreprise individuelle. Le propriétaire peut limiter sa responsabilité en affectant un patrimoine distinct à l’entreprise: une entité détachée de son patrimoine personnel.
Deux ou plusieurs associés s’engagent à contribuer à l’entreprise en argent, en travail ou en biens? La S.E.N.C. peut aider au partage conséquent des profits et des pertes. Autrement dit, tous sont responsables des dettes de la société.
Ici, la responsabilité des actionnaires est généralement limitée à leur investissement dans la société. La raison: la S. A. est une entité juridique distincte de ses actionnaires. On la met en place via un processus de constitution mettant de l’avant les actions détenues par les actionnaires.
Similaire à la société en nom collectif, cette forme comprend deux types d’associés: les associés commandités (responsables de la gestion de l’entreprise) et les associés commanditaires (génèrent des fonds sans jouer de de rôle de gestion actif). Ces derniers ont une responsabilité de contribution limitée, tandis que les associés commandités ont une responsabilité illimitée.
C’est une combinaison de la société en commandite simple et de la société par actions. Elle comporte à la fois des commandités (gestionnaires responsables) et des commanditaires (actionnaires ayant une responsabilité limitée).
Le principe de cette forme juridique: « un membre, une voix ». Les membres de la coopérative sont à la fois propriétaires et utilisateurs des biens ou des services produits par la coopérative. Les décisions sont donc prises de manière démocratique au sein de l’organisation.
Lorsque le choix de la forme juridique est ardu, c’est le signe que votre structure est assez complexe pour nécessiter l’avis d’un expert. Le comptable et l’avocat peuvent vous aider dans de tels cas.
Le plan d’affaires est un document essentiel, pensé pour vous suivre de l’idée au développement de votre entreprise – même si vous êtes travailleur autonome. Une fois que votre concept est validé, ce plan est ce qu’il vous faut pour passer à l’action. Ce qu’on y retrouve: des éléments clés et clairement identifiés, qui engendrent un portrait détaillé de votre du projet d’entreprise. Notamment:
S’il se veut un excellent outil de navigation pour le propriétaire de l’entreprise, le plan financier est également un requis dans différentes étapes de votre démarrage. Par exemple, il est souvent exigé lors de demande de financement, demande de prêt, demande de crédit pour entreprise, etc. C’est ce qui vous permet de présenter votre projet d’entreprise même s’il n’est pas encore matérialisé.
C’est beau se préparer, mais vient aussi un temps il faut se mettre en action. Selon votre domaine d’activité, il est possible que des documents soient requis, comme des permis ou des licences. Commencez toujours par vous assurer de ces détails administratifs. Par la suite, le travail peut commencer: démarrer le plan marketing, faire de la prospection, participer à des événements de réseautage, analyser vos premiers résultats et faire des ajustements, etc.
Encore ici, plusieurs éléments légaux doivent être pris en compte selon votre secteur d’activité, la forme de votre entreprise et autres critères. Parmi les lois et règlements les plus importants, on retrouve:
Par le biais des ressources disponibles pour encadrer vos démarches de démarrage, de l’information ciblée peut être offerte. N’hésitez pas à vous informer auprès de professionnels et de spécialistes.
Au Québec, les ressources disponibles aux nouveaux entrepreneurs et nouvelles entreprises abondent! En plus de la documentation et des programmes gouvernementaux (comme le centre local d’emploi), plusieurs options s’offrent à vous. En voici certaines permettant à des milliers d’entreprises en démarrage d’accéder à des opportunités de développement variées, partout au Québec.
On sous-estime souvent l’efficacité des réseaux d’affaires près de chez soi, comme les Chambres de commerces par exemple. Les rejoindre ou participer aux nombreux événements organisés vous permet de développer votre propre réseau de contact, de prendre le pouls de votre marché local et de découvrir des possibilités de collaboration.
En quelques clics, vous trouverez une foule d’informations variées. Des organisations publiques aux organisations privées, elles déploient des données pratiques, proposent des liens à propos et mettent constamment à jour leur contenu. Internet, c’est une mine d’or pour les entreprises en démarrage lorsqu’on sait s’en servir à bon escient.
Encore ici, Internet est votre meilleur allié. selon vos besoins, vos objectifs et votre domaine d’activité vous pouvez trouver des plateformes de formation, de l’accompagnement et du mentorat. D’ailleurs, la plupart de ces ressources restent gratuites pour les personnes qui se lancent en affaires.
Nombreux sont ceux qui ont besoin de financement pour se lancer en affaires. Différentes institutions financières développent leurs propres programmes de financement, spécialement pour vous. D’autres options comme le financement participatif et le prêt bancaire sont également possibles. Des sources tant traditionnelles qu’innovantes vous attendent. Explorez-les attentivement!
Demander de l’aide au début de votre projet est toujours bien accueilli par votre entourage et vos clients. Par exemple, un ami ou un membre de votre famille pourrait vous aider avec votre comptabilité, moyennant un tarif plus bas qu’une firme. Un de vos bons clients peut rédiger un témoignage en votre faveur pour optimiser votre crédibilité en ligne. Les possibilités sont infinies. Il suffit de demander.
Est-ce possible de compléter un parcours de démarrage parfait? Non – mêmes vos plus grands compétiteurs ont dû contourner des obstacles et relever des défis, quitte à ralentir leurs démarches. Toutefois, certaines attitudes vous permettront de mettre toutes les chances de votre côté, telles que:
Savoir comment fonctionne votre marché et comment se comporte votre clientèle est indispensable. Reconnaître ce qui fonctionne bien pour vos grands concurrents aussi. Toutefois, votre formule gagnante est unique à votre entreprise. Osez offrir quelque chose de différent, même s’il vous semble plus sûr d’opter pour quelque chose de très similaire. C’est ainsi que vous vous distinguerez, que vous proposerez un récit qui touche le cœur de vos cibles et de la communauté. Le marketing et la promotion sont deux plateformes qui vous aideront à vous exposer sous votre meilleur jour et à attirer vos premiers clients.
À l’ère du numérique, bâtir son identité de marque et promouvoir son offre est plus accessible que jamais. Mais, attention aux pièges! Le tout requiert une stratégie bien ficelée, peu importe votre domaine d’activité. Cela vaut aussi bien pour le travailleur autonome. Nombreuses sont les entreprises qui se spécialisent en lancement, comme des agences de communication.
Oui, y investir en période de démarrage représente toujours un certain risque. Une bonne manière d’en faire un risque calculé, c’est de définir vos objectifs avec précision à l’intérieur de votre plan d’affaires.
Rien dans ce plan ne devrait être laissé au hasard. Chacun des éléments qu’il contient (mentionnés plus haut) joue un rôle primordial dans la direction de vos démarches. Consultez-le, optimisez-le! Faites-en une boussole à laquelle vous référer dans les moments de doute, sans oublier d’y inscrire ce qui fonctionne bien.
Les impôts, les taxes et les diverses lois regardent toutes les entreprises, même celles qui viennent tout juste de démarrer. Peu importe votre chiffre d’affaire, votre marge de profit, etc., soyez toujours certain de répondre aux exigences fiscales. Une bonne gestion de votre comptabilité ainsi qu’une éducation optimale sur vos obligations sont nécessaires. Entourez-vous conséquemment afin d’éviter tout inconvénient (comme le défaut de paiement, pour n’en nommer qu’un exemple).
Votre idée d’affaires est de plus en plus claire à votre esprit? Vous avez maintenant tout en main pour entamer vos premières démarches. Nous sommes passés par là alors vous aussi pouvez le faire. C’est parti!
*Recherches et statistiques sur la PME, Gouvernement du Canada
N’hésitez pas à consultez nos articles pour les entreprises:
Guide pratique pour inscrire son entreprise à la TPS/TVQ
Propriétaire d’entreprise : Avez-vous cette carte de crédit pour vos achats d’essence ?
Entreprise : Comment s’immatriculer au Registraire des Entreprises du Québec (REQ) ?
Voici, en rafale, quelques questions fréquemment posées au sujet du démarrage de l’entreprise au Québec.
Les habitudes de consommations des Québécois ainsi que les tendances du marché doivent être considérées dans votre réflexion. Même si vous avez la fameuse « bosse des affaires », vos idées doivent rencontrer de vrais besoins, dictés par la réalité économique.
Votre offre aurait du succès en ligne, auprès de votre clientèle cible? Il vous faudra un site Web via lequel en faire la promotion, et peut-être même une boutique en ligne pour vendre vos produits. Il s’agit d’un investissement important, mais nécessaire pour plusieurs à l’heure actuelle.
Vous l’aurez deviné, se lancer en affaires coûte en temps et en argent. Pas tout le monde peut se permettre d’investir à ces niveaux en temps réel. Heureusement, plusieurs ressources financières peuvent vous aider à absorber les coûts de votre lancement. Comme mentionné plus haut, un plan d’affaires en bonne et dur forme vous permettra d’appuyer vos demandes et d’augmenter la crédibilité de votre marque.
À long terme, s’incorporer peut vous apporter divers avantages fiscaux. Celui le plus connu: un plus petit pourcentage d’imposition de l’entreprise.
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