Bonjour tout le monde. Bonjour, que vous soyez ailleurs, chez vous, en « quatorzaine » ou non. Un simple « Bonjour » suivi de “Comment ça va ?”.
Je ne vous entretiendrai pas d’assurances-annulation, de mesures préventives, de directives gouvernementales. D’autres l’ont fait et le feront mieux que moi.
Je veux savoir comment vous vous portez. Vraiment. Êtes-vous en sécurité ? Comment vous en sortez-vous? Parlez-nous de ce qui se dénoue dans ce contexte de voyage annulé ou changé, de ce qui reste à faire, où vous en êtes aujourd’hui. Histoire de s’encourager les uns, les autres.
A vous lire cette semaine sur le groupe Facebook ce fut, disons-le, les montagnes russes.
Des torrents de stress, des tergiversations jusqu’à ce que les directives officielles se soient précisées : “Je pars-ti – Je pars-ti pas?”.
Les pertes monétaires ou de points pressenties puis confirmées, du moins en partie. Chèrement gagnés pourtant.
Ou le contraire, des points qui reviennent car remboursés mais sans le projet qu’ils devaient permettre.
L’impossibilité pour certains de reprendre ce voyage ou de déplacer les vacances. Un anniversaire ou la prise de la retraite qui devait se célébrer…
Certains parmi vous, tellement sonnés qu’ils en sont devenus muets. Je le sais, nous nous sommes écrits.
La peine. La peur. Des appels MAYDAY MAYDAY. Le choix de rester à l’étranger puisqu’on est déjà parti. Le choix de précipiter son retour et l’angoisse de ne pas trouver de vols pour revenir.
L’attente INTERMINABLE pour rejoindre les compagnies aériennes qui croulent sous le nombre d’appels. Pour une fois, nous ne doutons pas que: “nous recevons un nombre important d’appels, veuillez nous en excuser…” mais il reste que si “votre appel est important pour nous…musique…musique…” ça finit souvent par un clic après trois heures d’attente.
Sentiment d’impuissance parfois ?
Comment allez-vous amis milesopédiens ? Après toutes ces heures de préparation, d’anticipation, d’accumulation, de grilles d’optimisations qui caractérisent notre hobby. Pour aboutir à une finale où la majorité a dû baisser les bras.
Etes-vous déçus, en deuil, déjà trop occupés avec les enfants à la maison pour même y penser ? Ou pas touchés du tout ?
Si confinés, vous ennuyez-vous déjà ? ou vous régalez-vous à la simple idée des heures Netflix ou de celles du ménage du printemps qui vous attendent ?
Si vos spectacles et sorties sont annulées, sortirez-vous au moins dehors ? Il fait beau et les enfants de mes voisins jouent au hockey dans la rue ici. A moins d’avoir le virus, d’avoir été en contact avec un porteur identifié ou être en « quatorzaine », on a encore le droit de sortir vous savez !
J’en connais qui sont déjà allés chercher leurs graines chez le pépiniériste. D’autres, des tonnes de rouleaux de papier de toilette et tous les sacs de farine disponibles à l’épicerie.
Recommencerons-nous à faire notre pain, québécois chéris ?
Êtes-vous préoccupés par la conjugaison télé-travail avec la présence des enfants à la maison ?
A quel casse-tête faites-vous présentement face ? Ou au contraire, avez-vous eu le bonheur d’y échapper ?
Je sais bien que vous ne remettez plus en question à l’heure actuelle les mesures prises et à prendre. Que vous allez les appliquer. Mais est ce qu’on peut au moins se permettre de se dire peiné, déçu ou heureux et d’oublier ne serait ce qu’un instant, le drapeau de la rectitude morale et du sens du devoir collectif ? Ce billet nous en donne le droit.
J’ai été chanceuse de revenir de l’Afrique du Sud le 19 février dernier, de n’avoir aucun symptôme et en quelque sorte d’avoir encore à me présenter au travail sans me préoccuper du sort de mon enfant…dans la trentaine.
Je réserverai d’ici un mois un MTM pour mars 2021. J’ai envie de continuer de rêver. J’annulerai au besoin ma semaine fin juin à Nashville pour visiter ma fille qui vient d’y emménager. Ce ne serait que partie remise.
Mais peut-être que tout sera réglé, n’est ce pas ?
J’ai eu le temps d’aller visiter ma tante et ma mère en résidence pour personnes âgées avant que l’interdiction n’en soit donnée. Et déjà, on ne s’embrassait plus.
Je vais aller à l’épicerie un peu plus tard: j’espère y trouver quelque chose.
Et puis, je me disais que, bien que pour la majorité d’entre nous, la quarantaine est un phénomène inconnu, il n’en demeure pas moins que la méthode a été maintes fois utilisée à travers les temps. Mais on parle ici d’une vraie quarantaine, pas une « quatorzaine ».
La peste, et le choléra au Moyen-âge, ca vous dit quelque chose ? Et plus près de nous, si on révise notre histoire, vous vous rappelez de ces immigrants venus des îles britanniques et plus tard d’Irlande? Ils devaient passer ces quarante jours sur la Grosse-Île, près de Québec afin de s’assurer que choléra et typhus n’entrent pas les territoires habités. Un musée en témoigne encore aujourd’hui.
Je me disais aussi que cette mise partielle à l’écart pourrait peut-être servir d’occasion de faire du très slooow travel ?
Selon notre état, se contenter de découvrir un petit coin de notre patelin ou de notre terrain ? Nous sommes encore loin des mesures prises par l’Italie où les sorties, même à l’épicerie sont encadrées. Qui donc d’entre nous rapportera un bel exemple de découverte en ce sens ?
Nous tenterons donc de prendre soin de vous chers membres, à notre façon. Avec des articles plus adaptés à la situation mais qui nous permettront de poursuivre ce qui nous rassemble tant: voyager mieux et économiser.
Peut être des idées de destinations plus locales. Et puis des devinettes sur le thème du voyage pour vous faire travailler la cervelle et vous amuser.
Comme à notre habitude, serrons-nous les coudes, donnons nous du soutien et félicitons nous de nos bons coups dans cette pandémie qui frappe à divers degré tous les humains de notre planète.
Je vous invite à commenter ce billet sur le groupe Facebook.
Les économies, c’est par ici :