Pour les 30 ans d’un ami, nous avons décidé de le surprendre à la sortie de son travail – en face de l’aéroport Montréal-Trudeau, cela tombe bien – pour l’emmener le temps d’une fin de semaine prolongée à Amsterdam pour un festival de musique électronique.
Le premier vol sera en direction de Paris pour attraper notre correspondance vers Amsterdam.
Pour ce voyage en groupe, je n’ai pas utilisé de miles Aéroplan comme j’ai l’habitude de le faire pour voyager en classe affaires sur Air Canada, Swiss, Lufthansa ou encore United voire même Turkish Airlines. Je n’ai pas non plus utilisé de miles avios pour voler sur British Airways.
J’aurais pu transférer des starpoints de Marriott Bonvoy vers le programme Flying Blue d’Air France… mais cela ne valait pas du tout le coup sachant que le billet aller-retour coûtait moins de 700$… et que les autres membres du groupe prenaient ce même itinéraire.
Je me suis donc tourné vers les points de ma carte MasterCard BMO World Elite. En utilisant le portail de réservation BMO Récompenses, j’ai pu appliquer une partie de mes points sur l’achat du vol, en l’occurence 40 000 points BMO.
Ce n’est donc pas ici un vol en classe affaires comme j’ai l’habitude de vous faire vivre, mais plutôt un voyage en classe économique, complétant la collection de ceux réalisés par mon ami Matthieu au cours des derniers mois avec Air Canada Rouge, Air Transat, WOW Air et les vols court-courriers d’Air Canada et Porter.
36 heures avant le départ du vol, nous avons pu nous enregistrer depuis l’application mobile d’Air France. N’ayant pas souhaité payer les frais supplémentaires pour avoir un meilleur siège lors de l’achat du billet (entre 50 et 100$ pour un siège aux issues de secours), nous devons nous contenter de ce qu’il reste.
N’ayant aucun bagage à enregistrer – ayant pris soin de tous avoir un bagage cabine pour ce court séjour à Amsterdam – nous nous dirigeons directement vers la ligne de sécurité. En ce mercredi soir, il n’y a pas beaucoup de monde et le passage s’effectuera en moins de 5 minutes.
L’avion est affiché à l’heure sur les écrans. Nous avons une heure devant nous que nous allons passer, comme d’habitude, au salon World MasterCard de la Banque Nationale grâce à la carte Priority Pass offerte par la carte de Platine d’American Express. Cette carte permet au titulaire ET à un invité d’entrer gratuitement.
S’agissant d’une surprise pour notre ami, nous embarquons dans les derniers pour ce vol vers Paris. En effet, j’étais en possession de son billet et il n’a pas eu à le montrer lui-même au passage de sécurité ni au salon.
Embarquer dans les derniers est plutôt risqué pour vos bagages cabines… l’avion étant quasiment complet, vous risquez de devoir enregistrer vos bagages. Ce ne fut pas notre cas, et nous avons trouvé de la place.
Air France a configuré la cabine de ses Boeing 777 avec 10 sièges par rangée… ce qui commence à devenir une norme alors qu’à l’origine, l’appareil était conçu pour recevoir 9 sièges par rangée. Autant dire que le confort n’est pas optimal…!
Les meilleures places sont celles aux issues de secours ou face aux cloisons divisant les classes de voyage (plus d’espace pour les jambes). À défaut d’obtenir l’un de ces sièges, le fond de l’avion est un bon compromis: des deux côtés de la cabine, le 3-4-3 devient du 2-4-2 (soit 8 sièges par rangée) ce qui dégage un peu de place dans le couloir.
L’espace aux jambes n’est pas exceptionnel. Cependant, mon ami assis à mes côtés souligne que ce n’est pas le pire qu’il ait vu (il mesure 1,88m).
Habitué aux grands espaces des classes affaires et première classe, je me trouve bien évidemment à l’étroit. Je ne comprends pas trop l’utilité du repose-pieds, préférant allonger mes jambes sous le siège devant moi.
L’écran individuel est petit… et très vieux. Il est difficile de voir correctement un film dessus.
Aucun port USB ni prise électrique, vous ne pourrez donc pas recharger vos appareils électroniques. Les agents de bord distribuent les menus avant le décollage.
Ce soir, sera proposé une entrée commune (salade de pâtes orzo au curry) et le traditionnel choix entre Poulet et Pâtes (« Chicken or Pasta »).
Air France se différencie des autres compagnies comme Air Transat ou Air Canada Rouge avec un bon choix de boissons et d’alcools forts. Il est possible également de demander du champagne, bien souvent réservé à la premium économie ou classe affaires.
Avant le décollage sera également servie une bouteille d’eau. La télécommande me rappelle la manette de ma toute première console de jeux vidéo… au début des années 1990.
Peu après le décollage, je vais visiter l’arrière de l’appareil, situé seulement quelques rangées derrière moi. C’est là où se situe l’une des cuisines et les toilettes…. et l’endroit où vous pourrez vous dégourdir les jambes.
Cuisine au fond de l’appareil – Air France AF347 Espace de vie au fond de l’appareil – Air France AF347
Les toilettes sont plutôt larges.
Toilettes au fond de l’appareil – Air France AF347 Toilettes au fond de l’appareil – Air France AF347
Après avoir atteint notre altitude de croisière, le souper sera servi. Étant proche des cuisines, nous serons parmi les premiers à être servis.
J’ai opté ce soir pour le poulet accompagné d’une petite bouteille de vin rouge. Le repas est très correct (Air France se distinguant ici du sandwich fourni par Air Transat).
Cependant, malgré toute la bonne volonté des agents de bord (je tiens à souligner la qualité du service fourni), nous attendrons longtemps avant de voir nos plateaux être desservis. En effet, l’avion étant plein, le service s’en ressent.
Voici où nous nous situons au moment où nos plateaux repas ont été récupérés.
Il ne reste alors que 4h de vol pour essayer de dormir un peu.
Les mignonettes d’alcool, le cachet d’aide au sommeil, les bouchons d’oreilles et mon casque à réducteur de bruits, m’aideront à me reposer un peu. Je me réveille en effet 3 heures plus tard, juste au moment du déjeuner.
Nous survolons alors le Royaume-Uni.
Le déjeuner est très simple.
L’atterrissage s’effectuera à l’heure et le débarquement sera plutôt rapide. Quelques photos en quittant l’avion pour s’apercevoir que celui-ci n’a pas été nettoyé depuis un bout. Air France est « réputée » pour cela parmi les spotteurs de Montréal.
Le réacteur du B777, toujours aussi impressionnant.
Une dernière petite vue sur l’avion qui nous a mené à bon port (et qui n’a d’ailleurs toujours pas changé de livrée).
Depuis de nombreuses années, Air France a conservé la fâcheuse habitude de positionner sur Montréal ses plus vieux avions – à l’exception de l’A380 qui a malheureusement bien vite disparu du paysage montréalais, faute de rentabilité de sa classe affaires.
Il s’agit, pour Air France, d’une destination considérée comme « vacances » et non « professionnelle » comme peuvent l’être Toronto ou New-York. Air France entre donc en compétition avec Air Transat ou Air Canada Rouge.
Or, d’autres compagnies « traditionnelles » s’ajustent: Air Canada a revu sa cabine de voyage desservant Paris, et British Airways a mis le fameux Dreamliner B787 sur la ligne desservant Londres.
Air France est donc ici… à la traine et ca se voit au niveau de l’appareil. Espérons que l’entrée prochaine en service du B789 au sein de la compagnie tricolore, mais surtout le réaménagement des cabines permettront de redorer le blason des 2 à 3 vols quotidiens Montréal-Paris de la compagnie!
Les économies, c’est par ici :