Autant vous le dire tout de suite: j’ai été très agréablement surpris par ce vol Air Canada en Affaires. D’habitude, lorsque l’on se rend en Europe avec les miles Aéroplan, on utilise Swiss pour sa belle classe affaires, mais également l’absence de surcharges transporteur. Ou bien on choisit la praticité des vols directs d’Air Transat, voire d’Air Canada Rouge.
Cependant, dans le cadre de ce voyage imprévu, j’ai opté pour un retour de Paris sur un vol direct: seule Air Canada propose cette option via les miles Aéroplan, et c’est une option onéreuse: 395$ qui s’ajoutent au 55 000 miles aéroplan demandés pour cet aller-simple en classe affaires. Mais je dois l’avouer: il s’agit d’une des rares fois pour lesquelles j’accepte de payer des surcharges de transporteur.
Tout commence par une arrivée à l’aéroport en Train Grande Vitesse (TGV) depuis Nantes: pratique, une gare TGV se trouve en plein coeur du terminal 2 de l’Aéroport Roissy Charles-de-Gaule.
Roissy CDG étant l’un des plus grands aéroports européens, les tableaux d’affichage des vols sont gigantesques.
Le Terminal 2 contient de nombreux halls. Je dois me rendre au Hall F et passe devant l’hôtel Sheraton (qui représente une bonne option pour utiliser ses starpoints en cas d’escale: vous êtes au coeur de l’aéroport!).
Les couloirs sont longs, heureusement les tapis roulants aident au déplacement.
La police et l’armée sont omniprésentes dans le cadre de l’opération Vigipirate. Les entrées de l’aéroport sont d’ailleurs contrôlées par des équipes de sécurité privée.
Pour accéder à ma porte (A40), il me sera nécessaire de passer la douane et la sécurité. Heureusement que mon siège en classe affaires me garantit un accès prioritaire à la ligne « Accès #1 ». 3 personnes assurent les contrôles à cette ligne…
Une fois la sécurité passée, me voici dans la zone d’ou décollera mon vol. J’apprécie l’atmosphère colorée de ce terminal:
Il reste 30 minutes avant l’embarquement.
Je décide donc de me rendre au Salon Feuille d’Érable d’Air Canada qui se situe tout au bout du Terminal.
À ma grande surprise, celui-ci est désert (alors que le vol Air Canada que j’allais prendre sera complet avec 450 passagers).
Ce salon a été récemment rénové et offre enfin des fenêtres (avant, aucune lumière du jour n’entrait).
Et l’offre est plutôt bonne en boissons et nourritures.
Le choix d’alcools est également très bon.
Le salon est vraiment grand et bien réparti.
Il y a quelques espaces individuels pour s’isoler afin de travailler.
Les toilettes sont aux couleurs de la Compagnie, plutôt « classes ».
Des journaux et magazines sont à disposition.
Après une petite demi-heure passée au salon, il est temps pour moi de procéder à l’embarquement. J’embarque en zone 1 et chose appréciable, une passerelle dédiée (la porte de gauche sur la photo ci-dessous) permet aux passagers d’atteindre directement la classe affaires. Ayant le siège 1A, mon siège est donc le premier à être accessible!
Étant dans les premiers à embarquer, j’en profite pour aller prendre des photos rapides des différentes cabines.
Tout d’abord la classe affaires (sièges en 1 – 2 – 1 soit 4 personnes par rangée):
Ensuite la classe Premium Économie, juste en arrière de la classe affaires (sièges en 2 – 4 – 2 soit 8 personnes par rangée)
Et enfin, la classe Économie (sièges en 3-4-3 soit 10 personnes par rangée):
Cette configuration est connue sous le terme « Hi-Density« . Les compagnies aériennes sont de plus en plus nombreuses à faire du « 3-4-3 » dans leurs B777 alors que traditionnellement 3 sièges étaient prévus au milieu et non 4. Tout ceci se fait au détriment du confort du passager… et des agents de bord: les couloirs sont très étroits, et il y a bien plus de monde à servir.
Revenons en classe affaires, pour un aperçu plus détaillé de la cabine:
Et un aperçu du fauteuil 1A:
Un très bon oreiller ainsi qu’un duvet épais est fourni.
Le fait d’être le premier siège de la cabine vous donne une impression d’exclusivité: vous ne voyez tout simplement pas les autres passagers.
Il y a de nombreux rangements et les commandes sont pratiques tant pour la télévision que pour le siège. Un port USB et une prise électrique sont bien évidemment présents.
Les commandes du fauteuil permettent par exemple d’activer la fonction massage ou d’améliorer le confort lombaire.
La trousse fournie par Air Canada est identique depuis de nombreuses années. On y retrouve chaussettes, bouchons d’oreilles, masque, brosse à dents, crèmes…
La tablette qui se situe devant vous se règle à 3 hauteurs et peut se déplier. Cependant, elle ne peut pas être rangée sur le côté ce qui pourrait être genant pour des personnes habituées à dormir sur le côté. Voici deux photos pour illustrer cela (couché sur le dos puis sur le côté: il ne reste plus beaucoup de place pour le duvet).
Deux autres vues sur le fauteuil:
Je décide d’ouvrir les hublots pour le départ.
À côté de nous est stationné un appareil que nous ne pouvons pas voir à Montréal, dans une livrée spéciale:
Un court roulage pour rejoindre la piste de décollage. Un A380 d’Emirates sera devant nous.
Et nous décollons!
https://www.youtube.com/watch?v=Uovzm7QWifc?VQ=HD720
Peu après le décollage va commencer le service en vol. Voici le menu du jour:
Et le défilé des plats: apéritif, foie gras, filet de saumon, fromages, dessert (tarte au fruit de la passion et caramel).
Le service était excellent et attentionné. Toutefois, un reproche à faire: cela a été long. Plus du tiers du vol a été effectué une fois le service complété:
Je décide alors de faire une sieste et met mon fauteuil en mode lit. Les lumières seront alors éteintes.
À mon réveil, deux heures plus tard, je retrouve une cabine avec un éclairage tamisé. Les leds sont du plus bel effet en vrai.
45 minutes avant l’atterrissage sera servi une collation.
Peu de temps après, nous survolons Montréal.
Avant d’atterrir.
https://www.youtube.com/watch?v=J2mNhOsr7EI?VQ=HD720
Et nous allons nous stationner aux côtés des autres gros porteurs en provenance d’Europe: Air France, KLM, Air Canada Rouge.
Une seule passerelle sera mise en place – contrairement à Paris – et celle-ci se situera derrière la classe affaires. Les agents de bord laissent sortir en priorité les passagers de classe affaires.
Mais là, une grosse surprise nous attend dès l’arrivée dans le couloir de l’aéroport:
La file d’attente était particulièrement exceptionnelle: plus d’1h30 d’attente pour passer la douane canadienne! Et là, aucun passe droit ni coupe file. Seuls les passagers en correspondance – ou les détenteurs de cartes Nexus – peuvent passer en priorité.
Un gros point noir donc pour l’Aéroport de Montréal-Trudeau ce lundi soir. À tel point que des émissions de radio en parleront dès le lendemain ! Cette photo a même attiré de très nombreux commentaires sur la page facebook des Spotteurs de Montréal.
Il semblerait que l’arrivée simultanée de nombreux longs courriers (dont certains étaient en retard et donc prévus plus tôt dans l’après-midi) soit à l’origine de ce gigantesque bouchon. Quoiqu’il en soit, il est urgent pour l’Aéroport de prendre les mesures nécessaires pour faire face à ces pics – pas forcément si exceptionnels… – pour ne pas faire fuir les touristes !
Ce vol dans cette nouvelle classe affaires d’Air Canada était parfait à mes yeux. Je tiens à féliciter également la jeune équipe, menée par le chef de cabine Karim D. : les agents de bord avaient toujours le sourire et étaient très attentionnés. Je n’ai pas forcément toujours eu cette expérience par le passé. Un très bon point pour Air Canada donc!
Pour le coup, je n’étais vraiment pas déçu d’avoir déboursé quelques centaines de dollars pour tester cette nouvelle classe affaires.
Astuce: si vous voulez tester cette nouvelle classe affaires à moindres frais, trouvez sur Aéroplan un vol d’Air Canada en direction de Tokyo ou Séoul par exemple, il n’y aura alors pas de surcharge transporteur, et ce sont des B777 ou B787 qui desservent ces villes.
Anecdote: les hôtesses se sont demandé avant le vol si une célébrité était à bord au siège 1A. La preuve avec cette photo de leur manifeste affichés en avant de la classe affaires:
Désolé, ce n’était pas Roch, juste JM 😉
Les économies, c’est par ici :