La réservation de nos deux billets en Classe Affaires a été faite onze mois d’avance. Nous savions que nous voulions aller skier en Europe, quelque part dans les Alpes.
Nous étions 0 % flexibles sur les dates de voyage, mais 100 % flexibles sur la ville d’arrivée. Donc, lorsque nous avons vu un tarif de 140 000 points Aéroplan par personne pour un aller-retour, nous avons décidé de réserver nos places.
Le tarif plancher aurait pu être aussi bas que 120 000 points, mais nous étions tout de même satisfaits de notre choix, étant donné que nous devions absolument faire ce voyage pendant la semaine de relâche scolaire de mars.
À ce tarif, ce fut donc une arrivée en Autriche à l’aéroport de Vienne. Nos deux billets aller-retour en Classe Affaires nous ont coûté un total de 280 000 points et 433 $.
De l’origine à l’arrivée, nous avons effectué un voyage d’Ottawa vers Vienne, avec escale et correspondance à Toronto.
Avec un billet en Classe Affaires, Air Canada promet une expérience de voyage rehaussée du départ à l’arrivée.
À notre aéroport de départ, cela commence dès le comptoir d’enregistrement prioritaire : il nous permet de bénéficier d’un service plus rapide et surtout d’un service d’enregistrement personnalisé.
L’autre avantage du billet Classe Affaires est l’accès aux lignes prioritaires pour franchir les contrôles de sécurité dans les aéroports. À Ottawa, il faut avouer que c’est rarement utile d’avoir cet avantage, car avec un départ au milieu de la journée, les files d’attente au contrôle de sécurité sont toujours inexistantes.
Étant donné que l’on apporte nos vêtements et nos équipements de ski, on ne peut pas s’en tirer sans enregistrer deux bagages par personne. Nos billets en Classe Affaires nous permettent d’apporter gratuitement ces bagages et la limite de poids est augmentée à 70 livres par bagage (au lieu de 50 livres en Classe Économie). Cette limite nous a même permis de combiner sans problème deux paires de skis dans le même sac à skis.
Un autre avantage de la Classe Affaires, c’est d’avoir justement nos bagages enregistrés qui sont étiquetés « priorité ». Plus tard, à notre arrivée à Vienne, quand tous nos bagages arriveront sur le carrousel parmi les 10 premiers, sur un vol de 250 personnes, nous serons forcés d’admettre que ça fait effectivement une différence.
Arrivés à l’aéroport de Toronto en provenance d’Ottawa, nous sommes informés que notre vol vers Vienne sera retardé de 2 h 30, en raison de réparations qui étaient apparemment planifiées à bord de l’avion.
Je suis convaincu que le retard de 2 h 30 a été soigneusement calculé : il aurait suffi d’un petit 30 minutes supplémentaire pour que chaque passager ait droit à une compensation de 400 $ (pour un retard de 3 heures ou plus).
Nos billets en Classe Affaires nous donnent heureusement accès au Salon Feuille d’érable à l’aéroport de Toronto. Il est toujours apprécié de s’y poser lors d’une escale prolongée, inattendue comme celle-ci.
L’heure d’embarquement pour notre vol vers Vienne arrive finalement. En empruntant la file réservée de la zone 1, nous utilisons un corridor séparé pour les détenteurs de billets en Classe Affaires et prenons place à bord de l’appareil.
Il s’agit d’un Boeing 787-8. Cet appareil en particulier a neuf ans d’utilisation et est configuré pour accueillir un total de 250 passagers.
La configuration des sièges est la suivante :
En Classe Affaires, ce sont seulement cinq rangées de quatre sièges qui composent la cabine. Chaque siège a son accès direct à l’une des deux allées.
Avoir une place dans une cabine de seulement 20 passagers, c’est se garantir d’une belle tranquillité. En plus, si vous avez la chance d’être dans la toute première rangée, il est fort probable que vous ne verrez aucun autre passager pendant tout votre vol. C’est littéralement ce qui m’est arrivé en réservant le siège 1A et c’est ce que j’ai le plus apprécié de mon vol.
Ce fauteuil, aussi appelé « loge » (ou « pod » en anglais), est doté de fonctions de massage, offrant un support lombaire qui se transforme en un lit totalement horizontal de 203,2 cm (6 pi 7 po) de longueur. Nous avons aussi un oreiller propre et désinfecté, un édredon et un couvre-matelas emballés ensemble.
Une belle petite trousse de toilette « Acqua di Parma », sous forme de pochette réutilisable 100 % PVC, est offerte à chaque passager en classe affaires. En voici le contenu : baume pour les lèvres 3 ml, crème pour les mains 10 ml, masque pour les yeux 100 % polyester, chaussettes 99 % polyester et 1 % caoutchouc, chiffon de nettoyage 100 % polyester, bouchons d’oreilles, dentifrice Colgate 5 g, brosse à dents, rince bouche 14 ml et porte-soie dentaire.
Une bouteille d’eau et une paire d’écouteurs sont aussi distribuées à chaque siège.
Plusieurs films sont disponibles sur le système de divertissement, et cela suffit amplement à passer un agréable moment. Toutefois, j’aurais bien aimé un accès à une caméra pour avoir une vue en avant ou en dessous de l’appareil (un service récemment expérimenté à bord d’un vol similaire, mais d’Air France).
Un espace pour recharger nos appareils électroniques est disponible entre le fauteuil et la fenêtre.
Juste avant le départ, un verre de vin nous est gracieusement offert. Le vol durera 8 h 15, pour un total de près de 7 000 kilomètres.
Le vol peut être séparé en trois temps : le souper, le coucher et le déjeuner. Peu de temps après le départ, juste avant le souper, de petites serviettes chaudes sont distribuées.
Le souper commence graduellement avec de petites grignotines chaudes (noix), puis le souper proprement dit.
Mon menu pour souper était :
Une fois le souper terminé, les lumières de la cabine sont tamisées et c’est le moment de dormir. Mon siège est placé en position horizontale pour la nuit et je m’y endors pour quelques heures.
Environ 1 h 30 avant l’arrivée à Vienne, les lumières de la cabine sont graduellement rallumées. C’est ce qui marque le début du déjeuner.
Mon menu pour déjeuner était :
À noter qu’entre les repas, un panier de collations (barres tendres, chips, barres de chocolat, etc.) est mis à la disposition de la Classe Affaires. Bref, on ne manque jamais de nourriture (ni de boisson), et c’est d’ailleurs une chose à laquelle je dois faire attention : modérer sa consommation alimentaire peut aider à éviter les maux d’estomac.
L’utilisation de points Aéroplan pour obtenir un siège en Classe Affaires sur un vol transatlantique entre l’Est du Canada et l’Europe est à mon avis le meilleur compromis entre une récompense ambitieuse (« aspirational reward ») et une récompense facilement réalisable.
Ceci est d’autant plus vrai pour l’aller en Europe que pour le retour, car l’avantage d’avoir un fauteuil qui se transforme en lit est indéniable, surtout si on désire arriver à destination reposé et ainsi être en mesure de mieux profiter de sa première journée.
Pour le retour au Canada, puisque le trajet est un vol de jour, un billet en Classe Économie Privilège peut s’avérer une option intéressante et suffisante.
La seule ombre au voyage fut le retard à l’aéroport de Toronto, mais le vol en soi fut des plus agréables et reposant. J’ai même apprécié le fait d’avoir un trajet un peu plus long, Toronto-Vienne, que le trajet classique un peu plus court, Montréal-Paris, afin d’avoir un peu plus de temps pour dormir.
Une option à considérer, pour un prochain voyage de ski en Europe, serait de réserver des sièges en Classe Affaires avec Swiss sur un vol de Toronto (ou Montréal) vers Zurich pour profiter du Salon Swiss à l’arrivée et de l’une de leurs chambres à coucher privées. C’est vraiment le seul avantage d’un billet en Classe Affaires que je n’ai pas pu avoir avec une arrivée à Vienne avec Air Canada.
Les économies, c’est par ici :
