D’emblée, ayant mentionné que le départ s’était effectué depuis Bruxelles, je me sens dans l’obligation d’ajouter une information importante, qui sera toutefois approfondie plus tard lors d’un autre résumé.
En effet, Bruxelles est desservie par deux aéroports, Bruxelles-Zaventem (BRU) et Bruxelles-Charleroi (CRL). Si le premier est facilement accessible en train depuis les différentes gares de la ville, le second est vraiment moins accessible et s’y rendre est beaucoup plus dispendieux. En effet, en transport en commun, il faudra compter près de deux heures de déplacement et environ 19 € par personne en raison des différentes zones à traverser.
C’est donc dire que le seul accès à l’aéroport équivaut à près de deux fois le prix du billet d’avion de 9 € dans certain cas. L’autre option est de rejoindre la gare du midi (Bruxelles-Midi) et de prendre une navette coûtant entre 5 € à 14 €. Cela ajoute donc sensiblement au coût du billet d’avion « à rabais ». Heureusement pour nous, la navette était à 5 € !
Une fois arrivées à Dublin, passeports étampés, nous nous sommes dirigées vers la zone d’autobus à la sortie du terminal 2. Nous avons alors acheté un titre de transport pour l’autobus 747 (oui comme à Montréal !) qui dessert le centre de la ville et s’est avéré ultra pratique dans notre cas, s’arrêtant à un coin de rue de notre hôtel.
Attention, il existe différentes compagnies d’autobus qui font le relais entre l’aéroport et la ville, mais les différentes navettes n’empruntent pas toutes le même trajet.
Pour éviter de devoir acheter à nouveau le billet, nous avons opté pour l’aller-retour au coût de 12 €. Les trajets sont rapides, environ 30 min selon le trafic et les passages sont très fréquents, entre 10 min et 30 min selon les périodes.
Au final, en terme de transport pour les navettes et les vols, notre déplacement Bruxelles-Dublin nous a coûté un total de 35 € par personne (aller-retour)!!
Tel qu’annoncé dans mon premier billet, nous sommes deux étudiantes qui souhaitons voyager à faible coût, sans pour autant se priver non plus. Comme nous comptons payer en points Marriott Bonvoy la majorité, voire l’ensemble, de nos nuits en Australie en avril 2020 et que nous avions plusieurs courts séjours à effectuer pour le travail et les études lors des prochains mois, nous avons déclenché le statut challenge « Road to Platinum » avec Marriott Bonvoy.
Pour cela, il suffit d’effectuer 16 nuits durant une période de 3 mois et le statut est accordé. Comme le statut platine permet d’avoir de nombreux surclassements et surtout, accès aux petits-déjeuners gratuits, nous avons déterminé qu’en fonction des coûts des hôtels, nous étions prêtes à payer jusqu’à 30 $ de plus pour séjourner dans un hôtel Marriot et ainsi accumuler les nuits nous permettant de débloquer notre statut platine.
Dans cette perspective nous avons jeté notre dévolu sur l’hôtel Moxy Dublin City Celui-ci est idéalement situé au cœur de Dublin et donc à quelques minutes à pied des principales attractions touristiques de la ville, sans pour autant se trouver sur une grande artère. Camouflé sur une petite rue tranquille, il nous a permis de bénéficier de tous les attraits d’un positionnement central, sans la cohue généralement associée à un tel emplacement!
L’accueil au Moxy est toujours (de notre expérience) accompagné d’un Moxycocktail de bienvenue, attention qui rend l’arrivée très agréable. L’hôtel est joliment décoré et de nombreux jeux de sociétés et livres en tout genre sont mis à notre disposition. L’accueil de l’hôtel est doublé d’un bar ou l’on peut prendre un verre. Les estomacs affamés peuvent en prime avoir recours au service de focaccia, question de se rassasier un peu. Le soir de notre arrivée, nous avons donc profité du cocktail de bienvenue en jouant une partie d’échecs.
À notre grande surprise, la chambre, située au 2e étage, était très grande (ce qui contraste avec d’autres Moxy que nous avons visité et qui sont très minimalistes en terme d’espace) et munie d’un décor moderne et à la fine pointe de la technologie (détecteur de mouvements sous le lit pour la lumière, tables de chevet en verre avec lumière intégrées, grande télévision offrant la possibilité de connecter des appareils électroniques tel que tablettes, téléphones, etc).
La salle de bain était le point le plus négatif de la chambre. La porte n’ouvrait pas entièrement, malgré qu’elle eût le dégagement nécessaire pour ce faire, ce qui restreignait et gênait les déplacements à l’intérieur de la petite pièce. Malgré tout, elle était très propre et les produits fournis étaient de bonne qualité.
Nous avions opté pour la chambre la moins dispendieuse, soit celle avec un lit queen, mais comme le démontre les photos, elle était tout de même d’une très belle taille, munie d’un petit fauteuil et d’une grande entrée, offrant en plus quelques cintres.
Pour nous, une des meilleures manières de vivre une ville est de marcher à travers celle-ci. Dublin a un très bon système de transport en commun, mais ayant eu droit à une température assez clémente, nous n’y avons pas eu recours, préférant marcher partout !
Notre première journée a débuté avec un petit déjeuner au One Society Daytime Brunch & Pizza, un petit restaurant (et j’insiste ici sur petit, l’espace étant assez restreint) situé à une dizaine de minutes de marche de l’hôtel. Les brunchs y sont servis toute la journée dans différentes déclinaisons de mélanges sucrés/salés, de quoi satisfaire tous les appétits. Les portions sont vraiment généreuses et c’est tout simplement délicieux !
Le deuxième matin nous sommes allées au Queen of Tarts, établissement réputé offrant, semble-t-il, les meilleurs scones de la ville… nous avons testé et… confirmé ! Les scones sont délicieux, tout comme les tartes et les brioches à la cannelle… Attention par contre, le lieu est très très petit, mais s’il n’y a plus de place, sachez qu’il y a une deuxième adresse à quelques minutes à pied.
Suite à la visite du Jeanie Johnston, nos estomacs nous ont rattrapé, juste au moment où nous avons, comme par enchantement, croisé un donut shop Off Beat Donut Co. Pour être tout à fait honnête, je crois qu’il s’agit des meilleurs beignes que j’ai mangé de toute ma vie ! Par contre, en déambulant dans la ville, nous nous sommes rendues compte qu’il s’agissait d’une petite chaine de beignes gourmets, mais qu’il en existe plusieurs autres ! Les beignes ont définitivement la cote à Dublin ! Nous avons également essayé ceux offerts chez Rolling Donut, mais n’avons pas autant apprécié ! Les beignes de Off Beat sont décadents, frais et originaux !
Notre première visite fut celle du musée EPIC qui porte sur l’émigration irlandaise. Pour nous rendre, nous avons emprunté le chemin le long de la rivière Liffey. Sur cette route, de nombreux bâtiments historiques se profilent, dont notamment la Custom House datant du 18e siècle. Par la suite, nous avons croisé le mémorial aux victimes de la grande famine. Inauguré en 1999 par Jean Chrétien, le monument se présente sous la forme de quelques personnes apeurées, maigres et modestement vêtues, fuyant leur pays natal. Son corollaire se trouve à Toronto et symbolise l’arrivée des migrants en terre d’accueil canadienne. L’une des statues n’y est d’ailleurs pas représentée afin de souligner le triste destin de nombreuses victimes de la grande traversée qui n’ont pas survécu.
Tout près il nous était possible d’apercevoir le mat d’un bateau qui a retenu notre attention. Nous nous sommes donc dirigées vers le Jeanie Johnston, célèbre bateau de famine construit à Québec en 1847 et qui fut utilisé comme vaisseau de traversée par plusieurs Irlandais fuyant la famine. Nous en avons fait la visite d’une durée d’environ une heure. Fait intéressant, l’une des familles qui visitait au même moment était descendante d’un des passagers qui avaient jadis effectué la traversée vers l’Amérique. Le bateau à visiter est en soi une réplique, car l’original a finalement sombré au fond de l’Océan Atlantique, sans toutefois jamais n’avoir fait une seule victime. Bref, une belle visite pour les curieux !
Un des quartiers les plus connus, notamment des fêtards, est sans doute Temple bar, qui abrite de nombreux pubs irlandais, bars, boites de nuit, restaurants et j’en passe !
Les façades des bâtiments sont d’une beauté sans pareil et, en ce début de temps des fêtes, étaient abondamment décorées. L’ambiance y est résolument festive, fêtes de fins d’année ou pas. Les gens entrent et sortent des bars, rient, et boivent allègrement !
Au bout de Temple Bar, lorsque la rue change de nom et devient « Essex », le décor se transforme subitement, l’ambiance n’est plus la même et on peut découvrir de petites merveilles comme des collectifs d’artistes et petits cafés comme le Joy of Chá. C’est d’ailleurs dans ce coin de la ville que l’on découvre la relation entre les Irlandais et les Vikings, puisqu’y débutent plusieurs tours guidés et visites de lieux liés à la présence viking.
Tout ceci nous mène jusqu’aux portes de la cathédrale Christ Church, la plus vieille cathédrale de Dublin (et probablement l’un des plus vieux bâtiments de la ville). La cathédrale en elle-même est magnifique et les jardins l’entourant sont également très beaux. Bien qu’il soit possible de visiter la crypte, nous n’avons pas pu le faire lors de notre visite, celle-ci étant fermée pour un événement.
La construction du château ayant débuté au 12e siècle, de nombreuses additions sont venues compléter l’ensemble au fil du temps. Son apparence visuelle est particulière, marquée par une architecture disparate s’étant effectuée sur plusieurs époques.
Aujourd’hui le château sert principalement de bureaux gouvernementaux et ses salles principales, comme la St Patrick’s Hall, servent aux fonctions étatiques, prise de pouvoir du président irlandais, ou banquets officiels.
Nous avons opté pour la visite guidée qui nous donnait accès aux fondations du château ainsi qu’à la chapelle royale, inaccessibles autrement.
Lors de notre deuxième journée, nous nous sommes aventurées du côté de Trinity College. Le campus est impressionnant de beauté et nous n’avons pas du tout été étonnées qu’un tournage de film s’y déroule au même moment ! En plus de déambuler sur le campus, il est possible de visiter la Long Room dans la bibliothèque de l’Université. Pour ce faire il faut acheter un billet qui n’est pas donné (14 €) pour l’exposition du Book of Kells. Heureusement (ou malheureusement) pour nous, le vrai Book of Kells n’était pas en exposition lors de notre passage et le prix du billet était considérablement réduit.
La collection de livre dans cette bibliothèque magnifique est absolument impressionnante et inspirante. Des bustes représentant les grands penseurs du monde et influenceurs irlandais ornent chacune des allées. En bref, il s’agit d’une visite qui en vaut le détour et certainement la peine de prendre le temps de l’apprécier.
Un autre incontournable de Dublin, le George’s Street Arcarde, sait définitivement faire plaisir aux gourmands. Abritant de nombreux petits commerces, on peut s’y promener tout en dégustant des délices de toutes sortes : fudges délicieux, falafels, noix en tout genre et j’en passe !
Pour goûter un peu à tout, nous avons évité de manger avant et surtout, nous avons tout partagé pour être bien certaines de faire le tour ! Les falafels chez Umi Falafels sont absolument délicieux et que dire du fudge de Man of Aran… Impossible de demander conseil, on vous fera goûter à tout et le choix sera encore plus dur à faire !
Pour les férus d’histoire et/ou de politique, le tour guidé intitulé 1916 Rebellion Walking Tour Dublin est à notre avis l’un des meilleurs tours dans le genre. Le guide, un historien excentrique nommé Lorcan Collins, nous accueille d’abord à son point de ralliement usuel, le International Bar, pour nous donner des informations pertinentes pour mettre en contexte la rébellion à l’origine de la formation de la République d’Irlande en tant que pays. Tout au long du tour guidé, il sait incroyablement bien communiquer son savoir, usant aux bons moments de touches d’humour, de critiques et de sérieux. La visite prend fin tout près du Moxy, parfait pour ceux qui souhaiteraient retourner à la chambre après ce bon deux heures de marche et d’apprentissage !
La Prison Kilmainham Gaol, où de nombreux leaders irlandais ont été détenus et exécutés, est aujourd’hui un musée consacré aux rébellions ayant eu lieu à partir de 1798 jusqu’à la guerre civile de 1922-23. C’est une visite qui vaut vraiment le détour et qui s’avère même presqu’incontournable si vous avez apprécié le tour guidé historique sur la rébellion de 1916.
Un petit plaisir coupable que nous partageons est l’amour des speakeasies, des bars aux allures clandestines, où seuls les « vrais » habitués peuvent s’aventurer. Nous en avons visité deux lors de notre voyage, le premier est le Vintage Cocktail Club et le second est le Blind Pig.
Pour le premier, aucun écriteau sur la porte, outre les lettres VCC. Pour entrer, il faut sonner. L’ambiance est feutrée : siège en velours capitonnés, feu de foyer, tout y est. La carte de cocktails est impressionnante !
Le second, le Blind Pig, se trouve au sous-sol d’un restaurant italien (Pacino’s) et il faut appuyer sur un levier (à découvrir à l’aide d’indications fournies par le personnel) pour ouvrir la porte secrète menant au bar. La carte est moins développée, mais plus orientée sur la découverte et l’expérience locale. Beaucoup de boissons locales sont mises de l’avant, notamment le whisky irlandais. Nous avons toutes les deux adoré notre expérience générale, ainsi que les délicieux cocktails.
Pour notre dernière soirée, nous avons hésité entre deux activités dinatoires, à savoir prendre part à un repas typique dans une famille irlandaise ou assister à un diner musical… Faute de pouvoir nous déplacer facilement à l’extérieur de la ville, nous avons finalement opté pour le diner musical au Celtic Nights.
C’est une expérience où un groupe de 4 musiciens et 4 danseurs animent la soirée (plutôt vers la fin du repas) aux rythmes entrainants du folklore irlandais. Le menu est composé de plats « typiques ». L’ambiance est festive dans ce cabaret, à condition d’aimer le genre. Il y a beaucoup d’interaction entre le public et le chanteur principal.
En toute honnêteté, je crois qu’il est impossible de ne pas avoir envie de taper du pied et de chanter avec tout le monde « My Bonnie lies over the ocean… My Bonnie lies over the sea… My Bonnie lies over the ocean… Oh bring back my Bonnie to me ». On a tous un peu la fibre d’un matelot, non ?
Dublin est une ville où se mêlent avec beauté l’histoire et la modernité. Il est fréquent de voir de vieux bâtiments récupérés et intégrés à même de nouvelles constructions. Ce mélange de style et d’histoire donne une image particulière à la ville.
Traversée par la rivière Liffey, Dublin compte 23 ponts qui relient le nord et le sud. Parmi les ponts les plus célèbres de Dublin se trouvent le Ha’penny bridge, pont piétonnier qui tient son nom du fait qu’il fallait débourser un demi-penny (half penny) à l’époque pour le traverser. Un autre pont célèbre est le Samuel Beckett Bridge qui prend des airs de l’image emblématique d’Irlande, soit la harpe.
Tout au long de notre séjour, nous avons tenté de ne pas emprunter deux fois le même pont, question d’en voir le plus possible !
Avant de terminer, voici une petite carte que nous avons compilée avec les lieux visités lors de notre séjour (mentionnés ou non). Il est possible de la copier et de l’avoir avec vous sur votre téléphone lors de votre visite!
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