Alors que j’étais en route pour l’aéroport dans mon taxi, j’ai reçu un SMS suivi d’un courriel m’informant que mon siège initialement enregistré en 8E en classe Affaires était changé pour un siège en classe Économique, 12E.
Déçue de cette situation, je me suis empressée d’ouvrir l’application Air Canada afin de mettre à jour mon billet et voir quelle était ma place sur la liste de surclassement, ayant réservé à l’origine un billet en économique puis payé un montant supplémentaire pour accéder à la classe affaires.
À peine 20 minutes plus tard, je reçois une nouvelle notification indiquant un nouveau changement de siège. Cette fois-ci, j’étais en 5E, en Économique Privilège.
J’en profite pour relire notre article « Déclassement : que faire lorsque les surclassements d’Air Canada tournent au vinaigre?»
Grâce à mon abonnement Nexus, je suis passée rapidement par la sécurité. Toutefois, en raison des modifications de siège/catégorie, j’ai décidé de ne pas me rendre au salon comme à mon habitude et me suis dirigée directement vers la porte d’embarquement afin de parler à un agent d’Air Canada.
À la porte, plusieurs passagers étaient également dans l’attente d’explications. Certains ont eu la chance d’être placés en Économique Privilège alors que d’autres se sont tout simplement retrouvés en classe Économique.
Notre avion a dû être changé à la dernière minute pour des raisons que nous ignorons, nous avons ainsi hérité pour notre vol du soir, d’un appareil ayant une configuration différente : cinq rangées en Économique Privilège en 2-2-2 (30 sièges), à la place d’une classe Affaires classique, et le reste en Économique.
Lorsque mon tour est arrivé au comptoir à 20 h 30, l’hôtesse a regardé mon dossier et fait une drôle de grimace, avec un “houla” inquiétant. Elle m’a expliqué par la suite que mon billet n’avait pas été correctement enregistré dans le système alors que l’enregistrement se terminait au même moment ! Heureusement, elle a réussi à faire les changements in extremis. Si je n’étais pas passée par le comptoir avant l’embarquement, je serais restée à Montréal ce soir-là, imaginez ma tête !
Après ce désordre notoire, j’ai enfin pu rejoindre mon siège. Les compartiments en hauteur étaient aussi plus étroits. Ma valise Away était trop profonde et ne passait qu’en longueur.
Un verre de bienvenue nous a été servi, avec un choix entre du champagne et de l’eau, dans un verre en plastique ainsi qu’une petite collation. Une serviette chaude a également été distribuée.
L’avion dans lequel je me trouvais était équipé d’anciens sièges de la classe Affaires de Singapore Airlines, me rappelant un peu la classe Affaires sur l’A330 de Lufthansa, mais plus datés encore. Les teintes de jaunes et marron ne sont plus d’actualité. Les toilettes restent aussi étroites mais correctes avec un détail particulier, un rabat en cuir sur la toilette.
Le mécanisme de réclinaison du siège, bien que rudimentaire, faisait l’affaire. Le siège en cuir marron s’allongeait complètement, offrant un confort acceptable. Toutefois, aucun surmatelas ou aucune couette ne sont proposés. Des réparations visibles, ici et là, avec du ruban adhésif, avaient été faites.
Du côté externe, une télécommande permettait de contrôler l’écran et les commandes du siège sans fonction massage. On pouvait s’incliner en quatre positions, mais il était impossible de surélever complètement les jambes, même en mode « lit », donnant une impression de jambes en descente.
Du côté intérieur du siège se trouvaient une prise USB, deux portes gobelets, quelques rangements, une table cachée dans l’accoudoir central, ainsi qu’un séparateur au niveau de la tête avec le voisin. Malheureusement, aucun casque n’était fourni, seulement de simples écouteurs à brancher sur la paroi proche de la tête. Heureusement, j’avais apporté un casque BOSE antibruit, ce qui m’a permis de mieux profiter du système de divertissement et de dormir un peu au calme.
L’écran, non tactile, offrait une faible qualité avec des interruptions de son et d’image. Le choix de films était également plus limité qu’à l’accoutumée. Un crochet porte-manteau et deux rangements avec une fermeture à clip se trouvaient sous l’écran ainsi qu’une bouteille d’eau au centre.
Le kit de bienvenue Air Canada était un sac toile plastifiée qui manquait de tenue. Il contenait des chaussettes, une brosse à dents, un masque pour les yeux et des bouchons d’oreilles. La couverture fournie étant légère, j’ai rapidement mis les chaussettes, et plusieurs passagers ont manifesté leur inconfort face à la fraîcheur de la cabine. L’hôtesse a augmenté légérement la température.
Après environ 1 h 15 de vol, le service de boissons a commencé. J’ai continué avec du champagne, et le repas a été servi 30 minutes plus tard. J’avais opté pour les côtes levées, qui étaient plutôt bonnes, mais l’entrée ne s’accordait pas vraiment avec le plat principal. J’ai été surprise toutefois de trouver ce type de plat en affaires, étant donné que ce n’est pas le plus facile à manger en vol. L’hôtesse nous a proposé du pain. Le dessert ne m’a pas impressionné, je l’ai laissé pour que l’hôtesse retire mon plateau rapidement et que je puisse me reposer.
Je me suis couchée aux alentours de minuit après avoir terminé de discuter avec mon voisin. Le service ayant été un peu long, nous avons eu moins de 4 h pour nous reposer. À noter, la disposition 2-2-2 et le lit en allongé implique pour les passagers installés aux hublots d’enjamber son voisin ce qui peut être compliqué pour accéder à l’allée.
Trois heures plus tard, à mon réveil, m’attendaient un yaourt, un pain aux fruits et des couverts, déposés sur l’accoudoir central. Aucun plateau-repas n’a été servi.
Après une bonne attente, l’agente de bord m’a servi un café au lait et un jus d’orange en accompagnement de ce repas, peu avant notre atterrissage.
Finalement, ce vol s’est bien déroulé malgré la qualité, bien loin des standards des nouvelles classes Affaires. Les hôtesses ont dans l’ensemble tenté d’offrir un bon service pour compenser ce désagrément. Nous avons atterri avec 30 minutes d’avance et avons pris un bus pour rejoindre le terminal.
Les économies, c’est par ici :