Doublement vaccinée, assurée et testée, je me suis envolée vers les États-Unis à bord d’Air Canada. Enfin à la rencontre de ma fille et de mon gendre qui demeurent à Nashville, Tennessee. Car est arrivé le temps de déployer mes ailes à nouveau. Petit compte-rendu de ce périple car périple il y eut.
J’ai réservé un vol avec mes points Aéroplan. 20 200 points et 119,70 $ de taxes. Pas question de l’annuler cette fois-ci comme les deux dernières fois. Je me suis donc préparée :
Je laisse ma voiture chez une amie qui pourra l’utiliser pendant un mois. Puis hop Uber à l’aéroport. La discussion sera fort intéressante avec le chauffeur. En effet, il avait beaucoup d’hésitations à se faire vacciner. J’espère sincèrement, peu importe sa décision, que notre échange l’aura convaincu d’une chose : personne ne peut nous introduire des puces 5G dans les bras.
Sans entrer dans les détails, j’ai eu besoin de demander lors de mon enregistrement en ligne chez Air Canada, une assistance avec fauteuil roulant. Qui sait ? Vous pourriez un jour en avoir besoin, pour vous-même, un enfant, parent ou grand-parent.
Ce service gratuit s’est avéré extraordinaire.
D’abord, la prise en charge a été immédiate à l’enregistrement.
Le vol est plein, direction Newark EWR aux États-Unis pour ma correspondance. Un peu de turbulences mais rien qui sort de l’ordinaire. Jusqu’à ce que le pilote nous annonce que nous devrons tourner en rond autour de New-York. En effet, une cellule orageuse avec de forts vents, des éclairs et de la grêle ne permet pas l’atterrissage. Notre avion de même que tous ceux dans notre situation entrent donc dans un carrousel pendant 40 minutes.
Puis, nouvelle annonce du pilote : l’orage demeure sur place. Il s’est même étendu au-dessus des trois aéroports EWR-LGA-JFK. Enfin, il aurait endommagé le tarmac de EWR. En bref, nous devons faire demi-tour à Montréal. Nous sommes consternés.
On nous avise que des employés d’Air Canada nous attendent à YUL. Ils nous dirigeront ensuite vers de nouveaux vols le lendemain ou le surlendemain. Il n’y a en effet plus aucun vol en partance de Montréal-Trudeau YUL vers les États-Unis en fin de journée. Temps de pandémie oblige.
Des hôtels seront par ailleurs offerts pour certains passagers.
Je retrouve donc Antonio à ma descente. Il m’accompagne à nouveau, cette-fois dans le processus de dédouanement. Puisque nous étions dans l’espace aérien des États-Unis, nous devons tous refaire les étapes comme si nous y avions séjourné. A l’exception du test COVID-19 qui n’est pas requis ni le besoin de remplir le document Arrive CAN .
On refait la file. Les employés réservent ensuite les chambres requises et confirment de nouveaux vols pour les passagers. Une chambre m’est offerte au Marriott Terminal Aéroport de l’Aéroport. Toutefois, puisque je voyage avec des points Aéroplan, je dois trouver moi-même mon vol de remplacement en appelant Aéroplan.
Je dois le mentionner. Mindy d’Aéroplan a été d’un grand service. Attente de 15 minutes avant d’avoir la ligne. Par expérience, je sais bien que c’est rarement aussi rapide.
On tente de trouver des vols pour le lendemain. Toutefois tous les vols d’UNITED, partenaire Star Alliance vers le Tennessee aux États-Unis sont pleins ! Nous essayons par différents HUBS : New-York- Chicago-Washington-Memphis-Pittsburgh-Cleveland-Charlotte etc. Rien. On se rend jusqu’à Houston ! Imaginez, ma destination finale est seulement à Nashville.
Restent les vols avec trois escales vraiment désagréables, qui incluent des couchers ou des départs le surlendemain. Je me résigne à cette dernière alternative sachant que le test antigénique devra être refait, cette-fois à l’aéroport pour 150 $. Je devrais probablement aussi assumer le coût de la 2eme nuitée à l’hôtel. Misère. Il me faut du vin. Vite.
Avant de partir vers l’hôtel, on m’a remis un document. Il contenait un numéro à rejoindre chez Air Canada pour les situations d’annulation de vol. À utiliser seulement s’il y a problème avec Aéroplan.
Voyons tout de même si Air Canada aurait des petites places cachées en réserve.
Mais voilà que chez Air Canada on m’explique que les deux instances ont accès aux mêmes possibilités de vols. Toutefois en poussant la recherche, nous en trouvons un qui part tôt le lendemain en passant par Denver, Colorado. Voilà, je suis preneuse. Il s’agit bien sûr d’un long détour, mais je préfère ça à la deuxième nuit à mes frais à YUL et au deuxième test antigénique à 150 $.
Vous savez quoi ? Je vous le jure : je retrouve Antonio, à 6:15 le lendemain matin lorsque je me présente à l’enregistrement. Et on repart pour faire les mêmes étapes.
Le vol dure environ 4 heures vers Denver avec une escale de cinq heures. Puis une correspondance vers ma destination finale qu’est Nashville.
Ça m’a donné le temps de discuter avec l’agente de bord tout comme avec celle de la veille vers EWR.
« Contentes de la reprise de leur travail dites-vous ? »
D’abord, une d’elle a été mise à pied après 22 ans de service. Elle n’y croyait pas. Les deux m’ont expliqué comment elles aimaient leur boulot et comment il leur avait manqué.
Denver: mais quel bel aéroport !
Situé loin de la ville, on le rejoint en tramway et on se déplace de la même façon entre les terminaux. Définitivement propre, spacieux, confortable et un tantinet luxueux.
Et quelle activité aéroportuaire sur place ! Mis à part le fait que tous portent un masque, on ne saurait dire qu’il y a eu le COVID-19. Les vols et les voyageurs semblent être aussi nombreux qu’avant la pandémie.
J’arrive finalement à destination. Nashville, la ville de la musique. On ne peut se tromper juste à voir le nombre de passagers qui récupère ses guitares. Je rencontre enfin ma fille après un long 18 mois de séparation. Plaisir éprouvé et soulagement s’entremêlent.
Je sais que certains d’entre vous avez été séparés de vos proches depuis une période encore plus longue que la mienne. Tenez bon car votre tour s’en vient.
Vous savez, quand vient le temps de se plaindre, il existe des moyens pour le faire. On a raison de s’en servir. Qu’en est-il quand vient le temps de remercier ?
Je veux ici exprimer ma gratitude.
D’abord, merci à tout le personnel terrain d’Air Canada présent au sol comme dans les airs lors de ce demi-tour d’avion impromptu.
Puis chapeau bas à l’employée visiblement d’expérience qui a pris elle-même ma lourde valise pour la hisser sur le tapis roulant.
Remerciements à ceux derrière les comptoirs assaillis par plusieurs passagers anxieux.
Idem aux agentes de bord qui m’ont partagé le bonheur de retrouver leur travail et aux pilotes qui ont discuté avec moi.
Enfin ma gratitude au service et personnel d’assistance. J’ai enfin pu retrouver ma fille et, par ailleurs…
Antonio, je reviens le 12 août !
Les économies, c’est par ici :