Dans le précédent article, j’ai traité de la première partie de mon voyage vers la France entre Montréal et New-York. Vous allez maintenant découvrir la seconde partie de l’itinéraire, à savoir la correspondance à New-York et le vol vers Paris sur United en première classe (Global First).
Pour en savoir plus sur le montage de l’itinéraire, je vous invite à consulter cet article.
À ma descente du vol en provenance de Montréal, autour de 10h du matin, je me retrouve au Terminal A de l’Aéroport de Newark (EWR). Mon prochain vol décolle vers 18h du Terminal C.
Je choisis donc de me rendre… au Terminal B! Pourquoi?
Il faut savoir que l’Aéroport de Newark est un hub d’United (et des compagnies Star Alliance en général). United propose donc plusieurs salons dans chacun des terminaux, celui du Terminal C étant le plus grand. Mais ces salons ont une assez mauvaise réputation: souvent plein, avec une nourriture de piètre qualité.
Or, au Terminal B, se trouve le salon de Lufthansa. Et comme les vols de Lufthansa quittent New-York en fin de journée, je savais que j’allais être tranquille dans ce salon… quand bien même je devrais passer la sécurité au Terminal B (puis la repasser au Terminal C le soir).
Vu que les vols du Terminal B décollent principalement en soirée, je passe la sécurité en moins de 5 minutes et me retrouve rapidement à l’entrée du salon Senator / Business Lounge de Lufthansa.
L’entrée du salon se divise en deux: à gauche, le salon Senator (réservé aux passagers élites de Lufthansa et de Première Classe d’un vol Star Alliance), à droite le salon Business (passagers en classe affaires et Star Alliance Gold).
Après un contrôle de ma carte d’embarquement, je suis invité à me diriger au salon Senator et choisis de m’installer à une table pour travailler. La traditionnelle rose de la Première Classe de Lufthansa est présente sur chacune des tables.
En ce milieu de matinée, le buffet proposé concerne toujours le déjeuner, même si de l’alcool est proposé également.
Salon Senator – Lufthansa – Newark EWR – Buffet Salon Senator – Lufthansa – Newark EWR – Alcools Salon Senator – Lufthansa – Newark EWR – Buffet Salon Senator – Lufthansa – Newark EWR – Boissons chaudes
Comme je l’avais envisagé, le salon est désert en ce milieu de matinée. Les 2-3 passagers présents à mon arrivée ont progressivement quitté les lieux et je me retrouve désormais seul pendant plusieurs heures ce qui me permettra de travailler tranquillement…
… et de faire une photo panoramique pour vous donner une idée des différents espaces:
Après 6 heures passées à travailler efficacement sans aucun bruit, il est temps pour moi de changer de terminal.
Première « déception » à mon arrivée au terminal C: les passagers de première classe (Global First) n’ont pas un accès dédié aux files de sécurité. Seuls les passagers « Global Services » – qui sont triés sur le volet parmi les plus fidèles à United – ET voyageant en Global First ont accès à une ligne dédiée…. vide.
Autant vous dire qu’à 16h30, les files de sécurité étaient pleines. Cela m’aura pris une bonne demi-heure pour en venir à bout avant d’arriver au salon United.
Deuxième déception – enfin je m’en étais douté: le salon United est une véritable foire. C’est un salon gigantesque mais qui semble tout de même sous-dimensionné par rapport à tous les passagers y ayant accès. Il est donc quasiment impossible de s’asseoir, il y a des files d’attente pour se servir une carotte ou un bout de salade, tout ceci dans un brouhaha assourdissant. Bref, j’avais bien fait de m’isoler au salon Lufthansa une bonne partie de la journée!
Je ne mettrais donc pas de photos en ligne car au moins une vingtaine de visages se seraient retrouvés sur chacune d’entre elles!
Toutefois, deux choses relèvent le niveau: la vue sur le tarmac.
Les douches qui, à mon grand étonnement, n’étaient pas occupées. J’ai donc pu profiter d’une bonne douche avant d’embarquer pour mon vol de nuit vers Paris.
Douche – Salon United Terminal C Newark EWR Douche – Salon United Terminal C Newark EWR
Sorti de cet « enfer », je me dirige vers la porte d’embarquement.
Troisième déception: il y a certes des « zones » attribuées à chaque passager pour embarquer (1 à 5), mais pas d’embarquement prioritaire pour les passagers de Première Classe. C’est donc l’attroupement autour de la porte.
Heureusement, le personnel de bord de United a relevé le niveau avec un service de qualité. Arrivé au seuil de l’avion, je me fais accompagner à mon siège 2K entouré en rouge:
Et le voici en image:
C’est un fauteuil qui se transforme en lit complètement plat de 78 pouces (1,98 mètre) et de 22 pouces de large (56 cms). Des tailles très confortable pour mon gabarit.
Voici quelques détails:
Il y a les commandes pour la télévision et le réglage du fauteuil, des prises électriques, USB, ethernet, audio. Avec un compartiment de rangement présent sous mon passeport.
Deux énormes compartiments de rangement se trouvent sur le côté: on peut y mettre un sac, des chaussures: un véritable fourre-tout.
Rangement – Siège 2K – United Global First – B772 Rangement – Siège 2K – United Global First – B772
Une petite vue sur la classe affaires se situant derrière nous. 4 fauteuils alignés au milieu? Je pense qu’il n’y a qu’United pour faire ca! Cela s’assimile plutôt à de la Premium Économie chez d’autres compagnies (toutefois, ici, les fauteuils font lit).
L’agent de bord m’apporte la trousse de voyage, qui est spéciale pendant la période des Jeux Olympiques (United étant la compagnie aérienne officielle de l’Équipe américaine).
Trousse de voyage – United Global First Trousse de voyage – United Global First
J’enfile les chaussettes aussitôt!
Sera ensuite distribué le menu, accompagné d’une coupe un gobelet de champagne.
Il est alors temps pour nous de décoller, et pour mon grand plaisir, je pourrais observer Manhattan pendant toute la première phase de montée.
Pour les intéressés, voici le menu proposé ce soir:
Désirant dormir rapidement, je choisis la formule « executive »: tout le menu servi sur un même plateau plutôt qu’en 3 services.
La qualité était correcte… sans plus. Ce que j’ai particulièrement apprécié est la rapidité du service: 45 minutes après le décollage, j’avais fini de souper.
J’indique donc à l’agent de bord que je souhaite profiter du « Turndown service »: pendant que je vais aux toilettes me brosser les dents, il préparera mon lit avec un surmatelas et m’aura amené un duvet additionnel.
Il ne me reste plus qu’à mettre mon fauteuil en position lit. Je prends alors une photo du lieu que nous survolons au moment de m’endormir: il me reste 5 bonnes heures devant moi.
Et autant vous dire…. que j’ai très bien dormi. Je me suis tout bonnement réveillé 4h20 plus tard, de l’autre côté de l’Atlantique.
J’avais demandé de ne pas me réveiller pour le déjeuner… finalement je l’ai réclamé!
Mis à part les viennoiseries qui ressemblaient à du carton, le reste était rafraîchissant.
L’atterrissage à Paris se fera quelques instants plus tard, sous la pluie.
Voyageant en Global First, il nous est distribué une carte « Accès 1 » qui nous permet de passer la douane très rapidement! Heureusement, car avec le renforcement des contrôles de sécurité suite aux attentats, la file traditionnelle indiquait plus d’1 heure d’attente!
2 questions m’ont été posées sur Facebook et Instagram auxquelles je me permets de répondre en détail ici et qui résumeront mon sentiment sur ce vol.
Première question de Jean-Sébastien sur Facebook:
Est ce que toute la perte de temps et l’ennui d’avoir une escale aussi longue pour un vol par ailleurs assez court vaut vraiment le coup?
Comme je l’ai expliqué lors de la réservation de mon vol, j’avais deux objectifs dans ce voyage:
Ajoutons à cela mon obligation de travailler toute la journée avant de partir en France. C’est donc pour cela que j’ai monté mon itinéraire de cette façon, avec une escale toute la journée à New-York.
Bien évidemment, il aurait été possible de réduire considérablement l’escale, mais cela aurait coupé ma journée de travail, ce qui était impossible pour moi. Ou j’aurais pu prendre un vol direct offert par Air Canada… mais c’est une compagnie que j’ai déjà choisi de prendre sur le vol retour pour, là-aussi, la faire découvrir… et je refusais donc de payer 2 fois des taxes très élevées!
Alors pour répondre à la question: dans ma situation, oui cela valait le coup. Mais dans d’autres circonstances, je conseillerais à mes lecteurs de prendre Swiss qui offre un service de qualité sans surtaxer les billets primes proposés sur Aéroplan.
Deuxième question de Mériem sur Instagram:
Feedback? Pas l’air top top la first avec United…
Ce n’est clairement pas une première classe au niveau des compagnies du Golfe, ou de Lufthansa comme j’ai eu l’occasion de tester récemment.
Cela se rapproche plutôt de la Première Classe de British Airways qui est souvent considérée comme « la meilleure des classes affaires »… ce qui veut tout dire!
Le siège était d’excellente facture et je n’ai rien à reprocher au service. Cependant, des détails rappellent que nous sommes loin d’une vraie première classe: le champagne servi dans un gobelet en plastique, la nourriture identique à la classe affaires – et plutôt passable – la non distinction des passagers de Première classe tant aux contrôles de sécurité que lors de l’embarquement.
Alors vous me direz, je paie mon billet avec des miles (pour la plupart du temps obtenus gratuitement avec un bonus de carte de crédit) et ne devrait pas me plaindre: c’est un #firstworldproblem.
Mais mettez-vous un instant à la place de mes voisins en Première classe qui, pour la plupart, ont déboursé plus de 8 000$ pour ce même vol. Il est normal qu’ils s’attendent à une certaine exclusivité… que d’autres compagnies offrent (je pense à Air France, Emirates, Singapore Airlines ou Lufthansa).
Bref, en ce sens, effectivement: « pas top top la First avec United« . Mais dans mon cas, pour un voyage de dernière minute, elle a rempli mes conditions: atterrir à 7h à Paris, ne pas débourser une fortune en taxes d’aéroports, me permettre d’arriver reposé en France sachant que les jours suivants allaient être plutôt difficiles pour moi.
Mais il est certain que je préférerais prendre d’autres compagnies & itinéraires à l’avenir.
Les économies, c’est par ici :