Dans notre groupe fana des programmes de fidélité, des cartes de crédit avec points de récompenses et des voyages à bas prix, il y a au moins quatre membres qui sont adeptes d’échanges de maisons par points: Pauline, Suzanne, Amélie et Marion.
Un seul site à notre connaissance utilise ce système qui nous permet en fait de recevoir des gens chez soi et de ne pas pour autant aller chez eux, parce qu’on a envie d’aller ailleurs. Il s’agit de HomeExchange, dont le siège social est en France et qui existe depuis 1992.
Bien que les premiers échanges de maisons se soient inscrits au sein d’une communauté d’enseignants américains dans les années 50, HomeExchange a su être précurseur à sa façon grâce à son système de “Guestpoints”.
L’entreprise se targue d’avoir maintenant 400 000 maisons inscrites sur son site et ce, dans plus de 180 pays.
L’approche est à ce point intéressante qu’en mettant en ligne une description et des photos de votre maison, celle de votre environnement, votre calendrier de disponibilités et en devenant membre vérifié ( pièce d’identité et justificatif de domicile telle une facture d’électricité), vous vous méritez assez de devises – les “Guestpoints” – pour un séjour ailleurs sans que personne ne vienne chez vous.
Cela vous permet d’explorer le système une première fois et de décider si par la suite vous accepterez les demandes de membres intéressés par votre offre afin de gagner à nouveau des points pour repartir.
Vous ajoutez à cela une brève présentation de votre famille, couple, personne et vous êtes fin prêts à tenter l’aventure.
Depuis peu cependant, un abonnement annuel de 190 $ (ou 130 €) est requis lorsque vient le temps de finaliser l’échange, même le premier.
Ce montant inclut:
Ainsi qu‘un service d’assistance jour et nuit.
Cela fait en sorte que ce n’est plus gratuit comme auparavant. Sachez toutefois que vous pouvez faire autant d’échanges que désirés par année.
C’est ainsi que Marion, une milesopédienne d’origine française mais habitant Montréal a déniché pour sa famille de trois personnes, un grand appartement parisien pour neuf nuitées pendant la période de Noël 2019.
L’échange lui a coûté 1170 points qu’elle avait en banque grâce à ceux octroyés gratuitement par HomeExchange à l’inscription et le 190 $ d’abonnement.
Marion a été en mesure d’inviter pour le goûter d’anniversaire de sa fille de trois ans une vingtaine de convives dans le grand appartement du quartier de la Nation, à proximité de quatre lignes de Métro.
Belle affaire, 190 $ pour 9 nuits à Paris dans le temps de Fêtes.
Voici comment fonctionne l’échange réciproque simultané.
Les Gagnon veulent aller chez les Tremblay. Les Tremblay sont aussi intéressés par l’offre des Gagnon, et quelle chance, on s’entend sur les mêmes dates.
Voici donc un échange réciproque simultané. Et dans la mesure où les valeurs en points des maisons sont à peu près équivalentes, il pourrait ne pas y avoir échange de points.
Si toutefois l’une vaut beaucoup plus que l’autre ou que finalement les nuitées sont plus nombreuses chez l’un des échangeurs, une différence de points pourrait être versée après entente. Les parties en décident entre eux.
Mais que se passe-t-il lorsque les deux parties sont intéressées mais que les dates ne sont pas les mêmes ?
Puisqu’il est possible pour chaque échangeur de laisser sa maison libre aux dates de l’autre, voilà un échange réciproque mais non-simultané.
Particulièrement intéressant pour les gens qui ont des chalets, par exemple. Encore ici, si les maisons s’équivalent en points, pas besoin d’en échanger. Chacun garde son pécule.
Suzanne, Milesopédienne, est une championne des échanges non simultanés.
En trois ans, elle a été hébergée plus de 80 nuits à Paris, Rome, Kuala Lumpur, Rio de Janeiro, Buenos Aires, Mendoza, Bogotá, Medellín, Santa Marta, Cartagena et Ottawa.
Il faut dire, comme elle nous l’a indiqué, qu’elle possède une résidence secondaire dans les Laurentides, ce qui permet d’offrir beaucoup de disponibilité et de gagner ainsi de nombreux points. Elle a de son côté reçu des français du continent et de l’île de la Réunion, des américains, des australiens et des italiens.
Et enfin, des québécois.
Il en est de même pour Pauline aussi membre de Milesopedia et qui fait des échanges de maisons depuis plusieurs années.
Elle offre un logement libre au rez-de-chaussée de sa demeure au Saguenay. Elle a accueilli avec le système de points HomeExchange, des français, martiniquais, espagnols et québécois.
Elle est allée à son tour en Italie, Espagne, Californie et au Québec. Seulement l’été dernier, une vingtaine de familles françaises lui ont demandé d’échanger avec elle !
Elle n’a bien sûr pas pu accepter toutes ces invitations des cousins français.
Enfin, les Gagnon veulent aller chez les Tremblay lesquels, ont dans leur mire un voyage dans un pays différent.
La maison de la famille Smith les interpelle grandement et ces derniers seraient d’accord pour leur la laisser mais dans 6 mois. Il s’agit ici d’un échange non-réciproque.
Les Gagnon versent donc aux Tremblay les points que vaut le séjour puis les Tremblay les utilisent en tout ou en partie pour aller chez les Smith.
Ou simplement pour les mettre en banque.
Propriétaires d’un VR Safari condo, j’ai un couple d’amis retraités qui part plusieurs semaines par année en Amérique du Nord, laissant libre leur grande maison de Montréal avec vue sur la Rivières-des-Prairies.
Ils sont adeptes de l’échange non-réciproque et ont reçu plusieurs familles françaises du vieux continent et de la Guadeloupe sans pour autant être allés vers ces destinations.
Avec leurs 8 000 points amassés en deux ans, ils sont allés en Sicile, à Londres, à New York et au Québec.
Ils visent à nouveau l’Europe lorsque les interdictions seront levées car ils ont encore plusieurs devises en banque .
Selon la description de votre maison, (combien de chambres, équipements), la proximité des commerces et des services, des lieux à visiter, HomeExchange octroie à votre offre une valeur en points par nuitée que vous pouvez augmenter ou diminuer de 30% en cas de désaccord.
Il est étonnant de constater la variété d’offres sur le site.
On pense bien sûr aux endroits prisés comme les grandes capitales ou les bords de mer mais il y en de tout acabit.
Ne sous-estimez pas le pouvoir d’attraction de votre patelin même s’il n’est pas à côté de Central Park mais soyez quand même prêts à être courtisés si vous habitez le Vieux-Montréal !
Le site le recommande d’ailleurs:
Restez ouvert aux surprises, aux destinations non envisagées, à un logement ne correspondant pas forcément à notre idéal. C’est aussi ça se dépayser. HomeExchange
Restez ouvert aux surprises, aux destinations non envisagées, à un logement ne correspondant pas forcément à notre idéal. C’est aussi ça se dépayser.
HomeExchange
Et point besoin d’être propriétaire de l’endroit.
Dans la mesure où vous avez son consentement et que votre assurance habitation couvre l’échange ( certaines compagnies les limitent à 30 jours, lisez-bien les petites clauses), ce qui est commun car il n’y a pas ici commerce, vous pouvez échanger “votre cabane au Canada”.
Pour un long week-end ou plusieurs semaines.
Personnellement, j’ai reçu un couple d’agriculteurs belges dans un échange non-simultané, qui s’est fait une joie d’arrêter quelques heures chez un maraîcher dans mon coin de Lanaudière. Histoire de voir comment ça se passe ici.
Puis de pique-niquer aux chutes à Ste-Béatrix.
Puis d’aller au Festival de musique classique de Lanaudière.
Ma maison étant située à 30 kms de Montréal, en route vers Québec, ils ont profité des escapades d’un côté comme de l’autre en se payant une nuitée ici et là dans un hôtel des environs de Québec et de Tadoussac.
Puis ils sont aussi restés ici à se reposer et se faire des B-B-Q dans ma grande cour ombragée. S’imprégner de l’endroit. Aller chercher le pain à la boulangerie. Prendre le pouls du village.
Un peu de slooow travel, quoi!
Pour les parents, il me semble que la formule est parfaite surtout quand on veut voyager léger.
Vous échangez avec d’autres familles: vous permettez par le fait même aux enfants de découvrir un nouvel univers de jeux sans avoir eu à apporter les leurs.
Puis, il y a la poussette, la chaise-haute, la cuisine, la cour, les balançoires ou la piscine…et le siège dans la voiture.
Est ce que je vous avais dit qu’on pouvait aussi échanger les voitures ? Je l’ai fait à quelques occasions. L’important, c’est d’avoir l’aval de votre assurance.
Comme le jeu des points des programmes de récompenses, l’échange de maisons et sa gestion des Guestpoints requiert du temps.
D’abord, il faut tenir notre propre calendrier de disponibilités à jour tout comme l’affichage des destinations souhaitées.
Plutôt décevant de se faire répondre par un prospect dont le tableau indique que sa maison est libre aux dates convoitées que dans les faits, elle ne l’est pas. Ou encore qu’il est venu l’année précédente au Québec alors qu’il est écrit que c’est un voyage qu’il espère faire.
Ensuite on doit écrire une demande personnalisée. Inscrivez les noms des gens et certaines particularités de leur offre qui démontrent votre intérêt. Évitez les copier-coller.
Et armez-vous de patience, car il faut en moyenne une quinzaine de demandes pour les endroits très touristiques avant de trouver preneur.
Mais pendant ce temps, vous en recevrez aussi en provenance d’endroits auxquels vous n’aviez pas pensé, lesquels ma foi, à bien y réfléchir, feraient l’affaire.
Et puis il y a les offres reçues auxquelles vous auriez aimé répondre positivement mais qui vous sont impossibles. J’en ai reçu d’une famille de Cancun au Mexique qui aurait aimé faire la tournée des marchés de Noël. Mais je suis ici dans le temps des Fêtes.
Oh! j’allais oublier. Et vous vous y prenez plusieurs mois à l’avance. De six mois à douze mois. Comme pour les billets prime en classe affaires d’un mini-tour du monde 🙂
L’échange de maisons, c’est d’abord accueillir autrui. C’est l’art de l’hospitalité.
Dépendant des heures et modalités d’arrivée, je suis à la maison à attendre mes visiteurs, à l’aéroport pour les ramener ou suis déjà partie et nous nous sommes entendus pour qu’ils trouvent la clé facilement.
De parts et d’autres, on prépare sa maison.
Avouons-le, je fais coïncider le grand ménage et le lavage du tapis peu avant l’arrivée des visiteurs. Et j’en profite pour acheter de nouveaux napperons et peut être des chandelles odorantes . Mais non, je ne renouvelle pas ma coutellerie.
On se laisse chacun un panier de “petits plaisirs” de la région. J’y vais avec une bouteille de vin du Québec et des produits de l’érable déclinés sous plusieurs formes. Parfois un bon fromage d’ici.
On laisse aussi dans le frigo le nécessaire pour un premier repas. Le temps que les visiteurs puissent faire leur épicerie.
Puis, un cartable avec toutes les indications nécessaires concernant le fonctionnement de la maison et de ses appareils, les adresses et numéros en urgence, les bons restos, nos coups de cœur etc. Avec une carte de la ville qui situent les épiceries, la boulangerie, la brûlerie etc.
L’itinéraire pour se rendre au stationnement incitatif de la Ville de Montréal, à côté du Métro.
Et des livrets, dépliants, cartes des choses intéressantes à faire ici et ailleurs au Québec.
L’internet étant ce qu’il est, il est par ailleurs facile de communiquer au besoin.
Comme plusieurs Milesopédiens, nos membres qui font aussi partie de HomeExchange ont vu leurs voyages annulés par vous savez quoi.
Amélie qui habite Québec, avait reçu cinq familles l’an dernier, tantôt au rez-de-chaussée familial, tantôt dans son logement locatif du sous-sol: : des espagnols, des italiens, un père et son fils français et un couple de montréalais.
Longs week-ends à six jours d’affilée.
Elle avait réussi à accumuler assez de points pour se monter un beau voyage au Portugal et en Espagne avec son conjoint et leurs deux filles en bas âge : Lisbonne, Porto, Séville, Faro.
21 nuits sur 22 les amis, payés en Guestpoints.
Tous les points lui sont revenus rapidement après l’annulation mais elle se rappelle combien de demandes elle a dû faire avant de trouver, par exemple pour Séville, et se questionne du temps qu’un tel voyage lui demandera pour être planifié à nouveau.
D’autant plus que son congé de maternité sera terminé.
Nous espérons tous, un peu de mobilité dans les semaines, mois à venir. Plusieurs aimeraient bien se déplacer au Québec.
Après tout, pas besoin de se rendre au bout de la planète pour prendre un bol d’air frais et HomeExchange offre plusieurs maisons dans notre province.
En autant que les québécois des régions voudront de ceux du grand Montréal.
J’ai moi-même eu l’occasion il y a quatre ans de louer un chalet avec mes guestpoints sur le bord d’un lac en Outaouais.
Mes amis jeunes retraités qui ont accumulé plus de 8 000 Guestpoints en deux ans à peine, ont eu la bonne idée d’échanger des points dans une maison du quartier Montcalm à Québec afin de se rapprocher de la famille le week-end du nouvel an 2018. Ils ont pu sabrer le champagne avec eux.
Ils ont aussi utilisé le système dans un chalet des Laurentides l’an dernier pour fêter leur quarantième anniversaire de mariage. Entourés d’une douzaine des leurs.
Des cinq personnes questionnées sur le sujet, toutes s’entendent sur les merveilleuses expériences vécues avec l’échange de maisons par points.
Ils ont retrouvé leur demeure propre et intacte comme ils l’avaient laissée à leurs visiteurs et certaines ont pu profiter de l’hospitalité des hôtes qui sont demeurés à proximité pendant leur séjour.
Ce fut le cas de Suzanne qui a deux reprises a pu découvrir des endroits pittoresques et moins connus en présence de ses échangeurs. J’ai eu la même chance en Suisse où nous avons été dirigée par notre hôtesse, vers une fromagerie artisanale dans les Alpes.
Home Exchange propose un système de parrainage comme on les aime:
Le système de parrainage est limité à 10 inscriptions par compte (soit 1 250 GP maximum).
Vous pouvez utiliser notre lien de parrainage pour vous inscrire et obtenir 100 GP!
L’échange de maisons par Guestpoints est une autre excellente façon de voyager à moindre coût.
Jumelé à des points de programmes de récompenses qui visent la réduction des dépenses pour les vols et la location de voiture, l’amalgame devient parfait.
Il faut cependant avoir envie de voyager de cette façon car au-delà des économies, il y a la rencontre de l’étranger et la confiance de lui laisser nos biens. C’est la notion d’hospitalité qui entre ici en jeu. Personnellement, c’est le genre d’aventure qui me convient tellement. Et vous ?
Pour plus d’informations, elle sont prêtes à vous répondre dans le groupe facebook!
Pauline Pedneault, Suzanne Charbonneau, Amélie Soucy-Gauthier et Marion Nash
Les économies, c’est par ici :