Nous sommes parfois à la recherche de nouvelles idées pour s’aérer le temps d’un long week-end. Ça fait tellement du bien de pouvoir s’offrir ici et là de petits sauts de puce entre les périodes de grandes vacances. Enfin, quand c’est possible. Ça reviendra bien.
Il y a les classiques que sont par exemples la région du Mont-Tremblant, celles des villes de Québec et d’Ottawa avec leurs multiples opportunités selon les saisons.
Pour une journée seulement, la cueillette de pommes ou de citrouilles connait ses heures de gloire à chaque automne.
J’ai découvert pour ma part dernièrement une très jolie ville. A moins de trois heures de Montréal, accessible en voiture ou en train, Kingston, Ontario a tout ce qu’il faut pour permettre un bref et heureux dépaysement.
J’avais entendu parlé de cette destination par d’autres membres de Milesopedia qui y avaient transité par le passé. On vantait sa situation en bordure du lac Ontario, son cachet britannique, la facilité d’arpenter la ville à pied et ses excursions à proximité. Je pense particulièrement à celles des vignobles du Prince Edward County et à la croisière des Milles-îles à partir de Gananoque. Une de nos membres en parle dans son article sur l’Ontario.
Ce sera toutefois partie remise car par les temps qui courent, nous avons résumé notre escapade à sa plus simple expression. La visite du Fort Henry, le tour de ville en tramway et le circuit des fantômes ne perdent rien pour attendre. Nous reviendrons.
Nous avons quand même bien profité de ce long week-end. La combinaison train et hôtel Marriott, particulièrement le Delta Hotels Kingston Waterfront nous ont charmés.
Comme je me retrouve souvent être celle qui conduit en voiture, je me suis réjouie d’apprendre que le voyage en train à partir de la gare Bonaventure de Montréal était une option à considérer. Se faire transporter, c’était pour moi, se faire gâter. Un départ à 8:55 pour une arrivée à 11:39.
De plus à l’instar des hôtels, les tarifs étaient à la baisse, si bien que j’ai pu m’offrir la classe affaires, incluant le repas, dépense sur laquelle j’ai appliqué mes points-privilèges de ma Carte CobaltMD American Express.
Sachez que le voyage en éco se détaille à moins de 100 $ et qu’il existe aussi des forfaits familles, pour étudiants et pour les plus de 60 ans.
Se garer au centre-ville pour quelques nuitées n’est pas gratuit et je dirais même plutôt onéreux. Cependant, il nous est possible de laisser notre voiture dans le stationnement incitatif d’une station de Métro, sans qu’il ne nous en coûte un sou.
Soyons cependant avisé qu’il s’agit d’un projet-pilote qui a ses règles.
Je me suis donc enregistrée à chaque matin.
Le site spécifie aussi que:
Le formulaire doit être soumis avant 19 h en semaine ou avant 15 h la fin de semaine et les jours fériés, afin de pouvoir garer votre voiture le soir même de votre inscription.
Une trentaine de minutes avant le départ du train VIA Rail, les passagers ont commencé à faire la file. Environ 40 personnes ce matin-là.
Si vous êtes en Classe affaires et que vous attendez au salon VIA Rail, la préposée vous avisera lorsque le temps sera venu. Vous aurez priorité d’embarquement.
Le respect du deux mètres de distance en file n’était pas respecté à la lettre malgré les marqueurs au sol. Mais tous portaient le masque à la gare et pendant le voyage.
De plus, le personnel demandait à chaque voyageur lors de l’embarquement les questions concernant leur santé et de tendre les mains pour recevoir le gel antiseptique.
Un banc sur deux à la gare avait été retiré afin de faire respecter les distances. Les fauteuils du salon Via Rail pour la classe affaires étaient aussi limités d’accès tout comme ceux dans le train.
Le salon Via Rail pour Classe affaires à la Gare Bonaventure est confortable. Il offre divers jus, eaux et boissons gazeuses gratuites que chacun prend lui-même dans le réfrigérateur. Nous étions trois pour une cinquantaine de fauteuils spacieux.
Pas de café ni thé en ce temps de COVID-19.
Différents journaux et magazines étaient disponibles et l’écran de télé diffusait les nouvelles. Le WI-FI est gratuit tout comme l’utilisation d’un petit centre d’affaires avec ordinateur et imprimante.
On ne peut pas comparer cet espace pour les voyageurs en classe affaires avec celui des salons d’aéroport. L’offre alimentaire, même en temps normal, n’existe pas.
Le salon de Kingston était quant à lui fermé.
Dans le train, en classe économique, un employé déambule avec un chariot de breuvages, collations et repas légers, moyennant quelques dollars. Les cartes de crédit American Express, Mastercard et Visa ainsi que les cartes- cadeaux sont les seules formes de paiement acceptées.
En Classe affaires, on nous sert gratuitement dans un premier temps, eau, jus et café dans des verres ou des tasses jetables. Un croissant scellé dans une pellicule plastique est ensuite apporté avec sa confiture. Un repas sera servi un peu plus tard.
Nous étions six personnes dans le wagon en affaires.
Pour les passagers qui descendent à Kingston, le repas est servi environ 45 minutes avant l’arrivée alors que ceux continuant vers Toronto mangeront après Kingston. C’est un pensez-y bien lorsqu’on prend le train de 8:55. Ça fait un dîner plutôt hâtif.
Le menu boissons comporte vins canadiens, et bières ainsi que des boissons non alcoolisées.
Trois choix de repas ont été offerts à l’aller comme au retour: un plat froid de salades et rosbif, un plat de pâtes, considéré le végétarien et de poisson.
Disons qu’à l’aller, j’ai passé GO pour le vin… à 10:30 am. Je me suis reprise au retour après-midi.
Quant à la nourriture, je crois qu’il y aurait place à amélioration, du moins pour le dessert.
J’ai aimé cette ballade avec en bruit de fond le ronronnement du train, les sièges de cuir confortables, l’espace pour les jambes et le reste, le WIFI et les prises de courant pour recharger nos appareils, peu importe la classe.
En bonus, le repas, le vin et la table de travail en classe affaires.
Je retiens aussi la gentillesse de tous les travailleurs rencontrés chez Via Rail: du guichet au personnel sur le quai ou lors du service dans le train. Avenants, souriants et …bilingues. Vous savez, quand on semble aimer notre travail !
Je reprendrais en classe affaires ce court trajet mais avec un horaire qui me permettrait de ne pas avoir à avaler le repas trop tôt et passer GO sur le vin canadien. Sachez par ailleurs que la compagnie ferroviaire possède un programme de fidélité qui vous permet d’accumuler et d’appliquer des points pour chacun de vos voyages.
Je récidiverais en tout temps pour aller plus loin, à Toronto par exemple…et pourquoi pas à Prince Rupert ? On y va ?
Les économies, c’est par ici :