Il y a des gens sur cette planète dont les parcours de vie sortent de l’ordinaire. Nous avons la chance d’en connaître une, membre de notre groupe milesopedia.
Elle se prénomme Emmanuelle. Enjouée, hyperactive, énergique, fin trentaine mais on lui en donnerait dix de moins.
Travailleuse autonome, entraîneure privée et de cours en groupe. Spécialités: yoga, bootcamp, aquaforme et cardio boxe.
A vrai dire, elle semble être tombée dans la potion magique quand elle était petite : un genre d’ampoule énergie 1000 watts.
Deux passions: le sport et les voyages. Et oubliez les sports de salon et les voyages sur la rive-sud quoique…il y a de bien belles randonnées.
Elle aime marcher, courir, grimper, patiner, marcher, faire du vélo, de la planche à pagaie, de la plongée, marcher, kayaker, faire de la randonnée en montagne, du ski de fond et de la raquette. Vous ai-je dit marcher? Elle a aussi adoré ses aventures en delta plane, trapèze, parachute, décalade et rafting.
Bref, une partante.
Dans la mi-vingtaine, elle apprend de son père entrepreneur, à rénover des immeubles puis les revendre. Des flips, comme on dit. Par ici le marteau-piqueur. Elle achète les matériaux avec une carte de crédit sans frais qui lui donne des AIR MILES et comme Rona lui permet aussi d’en accumuler, elle les dépense chez Jean Coutu pour ses produits de voyage.
Un premier contact avec l’univers des récompenses qu’elle apprécie.
Deux duplex plus tard, elle vend tout et décide de célébrer son entrée dans la trentaine en partant seule sept mois en Asie. Je vous l’ai dit : c’est une fille qui bouge.
Elle achète son billet d’avion et n’a aucune idée qu’il aurait pu être gratuit ou presque. Elle aime voyager à petit budget.
Elle arrive à Kuta, Bali. Ville dont elle garde tellement un bon souvenir qu’elle nommera son futur chien en son honneur. Puis la Thaïlande et l’Inde qu’elle reverra six fois, parce qu’elle aime ce pays d’amour et qu’elle travaillera éventuellement comme guide pour l’Inde et le Népal.
Et Emmanuelle insiste pour me dire qu’elle est, malgré sa grande énergie, une “slow travelleuse” dans l’âme qui arpente les rues et prend le temps d’entrer en contact avec les gens.
Elle couche dans les auberges de jeunesse, chez l’habitant, sous la tente ou grâce au couchsurfing. Elle a déjà dormi plusieurs nuits sur le siège passager de sa voiture louée à Majorque, Espagne.
Une minimaliste. Elle se déplace sur le pouce, en marchant, à vélo, en autobus, ou avec une voiture louée.
Boulimique de liens humains et citoyenne du monde, notre membre se lie d’amitié facilement et garde encore contact avec plusieurs des gens rencontrés en voyage.
En 2017 alors qu’elle lit “Les flèches jaunes” d’Amélie Dubois en se prélassant sur une plage du Mexique, l’idée s’implante de faire le chemin de Compostelle. Première fois qu’elle entend parler de ce parcours.
Quelques mois plus tard, elle y est.
La différence entre un rêve et la réalité, n’est ce pas une date ? (il me semble avoir lu ça quelque part )
Sac Osprey Kite de 36 litres au dos, souliers de course Salomon et bas de laine mérinos aux pieds.
Elle se targue d’avoir été la seule à ne pas avoir fait d’ampoule parmi tous les marcheurs. Son secret ? La crème anti-frottement NOK dont elle enduit ses pieds tous les jours un mois avant le départ et pendant le parcours.
Pour notre culture générale, le pèlerinage catholique de Saint-Jacques-de-Compostelle avait jadis pour objectif d’atteindre le tombeau attribué à l’apôtre Saint Jacques le Majeur, situé dans la crypte de la Cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle en Galice (Espagne).
Parole de Wikipedia.
Ce n’est cependant plus ce que la majorité des marcheurs contemporains donnent comme sens à la randonnée mais celle-ci reste quand même un temps d’introspection pour plusieurs, voire une démarche spirituelle.
Après une virée en France et en Belgique avec des amis, Emmanuelle attaque le “Camino Francès” à la frontière franco-espagnole : de St-Jean-Pied-de-Port jusqu’à Saint Jacques-de-Compostelle pour 792 km. Ensuite, un autre 100 km en longeant la côte Atlantique entre Fisterra et Muxia.
Elle se fait un ami français en cours de route, Matéo et n’ayant pas envie d’arrêter leur périple, ils prennent un bus jusqu’à Porto puis avalent le “Camino portugais” jusqu’à Vigo.
Pour un total de 1 200 kms en 42 jours dont la dernière étape faite de nuit pour arriver avant les touristes.
Emmanuelle garde un précieux souvenir de toutes ces heures en solo ou duo suivies des repas festifs dans les auberges où elle a rencontré des gens de partout dans le monde.
Ajoutons enfin pour être rigoureux, que quelques journées ont été franchies à vélo à cause d’une quasi déchirure du muscle du tibial antérieur et recommandations du médecin et de la physiothérapeute d’arrêter l’expédition.
Emmanuelle a toutefois préféré poursuivre la partie montagneuse sur une bécane louée plutôt qu’abandonner, avant de reprendre sa randonnée pédestre.
Vous avais-je dit qu’ Emmanuelle aimait marcher ?
Ce ne sera toutefois qu’en 2018 après:
Que son amie Valérie, une auteure de notre groupe, lui fera connaître milesopedia et sa communauté, et la possibilité d’obtenir des billets d’avion gratuitement.
Ça n’entre pas dans l’oreille d’une sourde !
Et voilà qu’elle découvre:
Elle échange généralement ses points pour obtenir des billets d’avion gratuits.
Et Hop, elle bénéficie également d’accéder gratuitement aux salons d’aéroport dont elle profite grâce à ses passes allouées par ses nouvelles cartes.
La Carte Mastercard BMO Ascend World Elite lui offre par exemple 4 accès annuels gratuits!
Enfin, elle embrasse le programme Aéroplan qu’elle qualifie « de programme le plus hot de l’histoire de l’humanité ». Rien de moins! Avis aux insatisfaits.
Pour le régal de tous. voici avec quelques détails les deux voyages qu’Emmanuelle s’est offert depuis 18 mois grâce à ses points accumulés. Photos à l’appui.
Matéo l’ami français rencontré sur le chemin de Compostelle en 2017 lui propose de faire le GR 20 en Corse au mois d’août de l’année suivante.
Il s’agit du trek considéré par plusieurs comme le plus difficile d’Europe avec un dénivelé de 11 500 mètres sur une sentier long de 180 kms.
Les montées requièrent parfois l’usage des mains, et les descentes ne sont pas plus faciles. il s’agit d’un terrain aride, rocailleux avec des successions de pics qui donnent peu de répit au randonneur.
Certaines portions du trajet impliquent même des passages avec des cordes ou des chaînes lorsque la saison est avancée.
Pourtant, c’est environ 20,000 randonneurs qui tentent l’aventure annuellement.
Paraît-il cependant que plus de la moitié abandonne le rêve de la compléter après quelques jours seulement.
Comme elle se sait en grande forme, Emmanuelle accepte le défi et achète son premier billet d’avion avec ses points.
Juillet 2018, départ vers l’Europe avec un arrêt de 48 heures à Prague pour visiter la ville. Suivi de road trips en Croatie puis en Italie avec des amis. Ici, encore, les randonnées seront à l’honneur.
Et parce que je suis une fille chanceuse, on est arrivé à Dubrovnik le soir de de la finale de la Coupe du monde contre la France. Celle-ci remporte la victoire et on rencontre par pur hasard des amis français de Matéo. Je ne vous dis pas le party qui s’en est suivi ! Emmanuelle
Et parce que je suis une fille chanceuse, on est arrivé à Dubrovnik le soir de de la finale de la Coupe du monde contre la France. Celle-ci remporte la victoire et on rencontre par pur hasard des amis français de Matéo. Je ne vous dis pas le party qui s’en est suivi !
Emmanuelle
Puis arrive le temps du GR 20 en août : “14 jours d’intensité x 1000” de commenter Emmanuelle.
“Comme on veut faire “De la mer à la mer”, nous marchons d’abord de Calvi vers le trek”.
Ils optent d’attaquer la bête du nord vers le sud. La partie la plus difficile du GR20 les y attend car le duo préfère garder le relief moins escarpé pour la fin du parcours.
Le sac à dos qu’elle transporte pèse 14 kgs comparativement à 8 kgs pour celui de Compostelle.
Elle y a mis des vêtements chauds et un très bon sac de couchage car s’il fait chaud en journée en montagne, les nuits sont fraîches, voire parfois froides.
Toutefois, au fur et à mesure que la randonnée avance, le sac à dos s’allège car les denrées s’amenuisent (collations, protéines, gruau etc.). Elle a aux pieds ses souliers de course Salomon et a amené ses bâtons de marche.
Emmanuelle et Matéo termineront heureux et fiers à Conca en bord de mer deux semaines plus tard.
Pour les détails:
Le GR 20, c’est effectivement un bon défi physique mais aussi un dépassement de soi. Ce qu’il m’en reste, c’est le sentiment de m’être accomplie et la fierté d’avoir rencontré des gens exceptionnels sur notre chemin, lors d’une expérience inoubliable Emmanuelle
Le GR 20, c’est effectivement un bon défi physique mais aussi un dépassement de soi. Ce qu’il m’en reste, c’est le sentiment de m’être accomplie et la fierté d’avoir rencontré des gens exceptionnels sur notre chemin, lors d’une expérience inoubliable
Leur séjour s’est poursuivi en Corse vers Bastia et ce, sur le pouce.
Emmanuelle revient au bercail après une traversée en bateau en Italie pour voir Rome, alors que Matéo retourne dans sa mère patrie.
En 2019, Emmanuelle part seule pour Quito en Equateur. Elle utilise son deuxième billet d’avion gratuit. Elle sera dans cette partie de la planète pour un mois.
Elle explore la ville quelques jours et se surprend d’être essoufflée en montant une rue en pente, alors qu’un jeune homme la dépasse à vélo comme s’il était sur le plat. Ce n’est que le lendemain qu’elle réalise que l’altitude de la ville à 2800 mètres laisse sa marque.
Elle s’y habitue toutefois rapidement et quitte la ville en autobus vers l’Amazonie.
Cette nouvelle portion du voyage de quatre jours en Amazonie profonde aura été organisée grâce au Réseau solidaire-Tout Équateur qui prodigue conseils en toute connaissance de cause et permet des rabais sur différents services. Elle le recommande chaudement.
Emmanuelle prend l’autobus de nuit pour sept heures de route, suivi de deux heures en pirogue avec une guide pour atteindre la réserve Cuyabeno, une forêt quasi-inondée.
Elle habite précisément au lodge Guacamayo. Elle y sera en tout-inclus avec un petit groupe de six personnes guidé par Tamara, l’experte locale. Son habitation est sur pilotis avec pour voisins au rez de chaussée des alligators. Sympathique.
Elle y verra durant ses excursions, dont une nocturne, une dizaine d’espèces de singes, des anacondas, des dauphins roses avec lesquels le groupe a fait rapidement saucette avant que les piranhas ou les caïmans aient le temps de les rejoindre.
Souvenirs inoubliables.
Elle retourne ensuite à Quito y rencontrer son partenaire d’excursions, eh oui. Matéo qui arrive de France.
Ils prendront la direction de Mindo, pour la randonnée du Sanctuaire des Cascades. Puis vers Otavalo où les gens portent encore les habits traditionnels de façon quotidienne.
Au marché local, elle découvre le jus de canne à sucre dont elle confie avoir abusé. On s’entend qu’active comme elle, le sucre à dû être évacué du système rapidement. Même pas inquiète.
A partir d’Otavalo, le duo se rend à la Laguna Cuicocha dans la réserve Cotacachi, puis à la montagne Fuya Fuya pour des randonnées mémorables à la Laguna Caricocha.
Ils sont maintenant à 4 280 mètres d’altitude, touchent à la ligne équatoriale et terminent ces quelques jours, par un périple à 5000 mètres au volcan Cotopaxi.
On a fait les deux cent mètres de plus car on voulait toucher à la glace! Emmanuelle
On a fait les deux cent mètres de plus car on voulait toucher à la glace!
Puis, d’autres randonnées toujours sac au dos et couchers en refuge vers Quilotoa et Bagnos. Cette dernière ville est plus froide mais aussi plus touristique; des balançoires géantes pour les photos instammagrables, des cascades, des petits restos, des offres pour se faire masser.
Leur escapade en dyade se terminera à Porto Lopez avec deux plongées en eaux très froides avec des raies manta. Emmanuelle se rappelle encore impressionnée d’un spectacle de baleines et de dauphins qui n’avaient de cesse de les surprendre dans leur habitat naturel et de cette tortue qui se déplaçait sous une raie comme s’il s’agissait d’un parasol.
Les amis se quittent ensuite.
Direction Galapagos pour Emmanuelle. Elle est avide de poursuivre ses découvertes animales dans des écosystèmes qui se démarquent à ses yeux.
Avec son visa en main, elle se promène d’une île à l’autre en ferries. Trois îles où elle habitera en auberge et couchsurfing.
Elle terminera son périple avec un tour de zodiac offert par un guide local afin de s’approcher d’un bateau péruvien dont les pêcheurs illégaux viennent de se faire arrêter par “l’armée équatorienne de la pêche.”
Il est ensuite temps de rentrer à la maison.
En temps de COVID, Emmanuelle arpente les pistes de randonnées pédestres du Québec.
Elle est présentement à modifier sa Honda Hatchback pour en faire un cocon où elle y dormira cet été. Elle a dû mettre un frein à cause de la pandémie à ses projets:
Ses milles Aéroplan et les taxes déboursées lui ont été remis.
Nous lui avons demandé ce qu’elle souhaiterait pour les mois et années à venir.
Alors voilà pour les intéressés: rien de moins que de découvrir la planète entière, préférablement avec une âme sœur masculine aussi passionnée qu’elle. Un bonus s’il comprend la magie du Programme Aéroplan qu’elle ne maîtrise pas complètement.
Bonne chance Emmanuelle dans tous tes projets.
Vous connaissez un ou une membre qui se démarque du groupe et dont vous aimeriez voir le profil présenté ? N’hésitez pas à nous le communiquer !
Les économies, c’est par ici :