Brésil : Salvador de Bahia, la terre du bonheur

Actuelle capitale de l’État de Bahia, Salvador, située au nord-est du Brésil, a été fondée par les Portugais en 1549 et fut la première capitale du Brésil, jusqu’en 1763. Elle est l’une des plus anciennes villes coloniales des Amériques.

Véritable berceau du pays, Salvador a été un point de rencontre des peuples européens, africains et autochtones. Toutefois, cette fusion n’a pas eu lieu de façon harmonieuse puisqu’en fonction des besoins de la métropole et de la proximité avec l’Afrique, la ville s’est transformée en plaque tournante d’esclavage pour développer les plantations de canne à sucre, tabac, cacao, café, coton, ou pour des divers travaux (mines, construction, fermes, résidences, églises).

Surnommée « Rome noire », Salvador est devenue la capitale-noire du Brésil, en étant la ville avec la plus grande population d’origine africaine du pays.

Bien que l’esclavage fasse partie de son histoire, la ville a conservé un bel héritage, dont une partie est représentée par son centre historique, bâti à la période de la Renaissance, aujourd’hui protégé par l’UNESCO. Il s’agit d’un grand patrimoine architectural civil, militaire et religieux, du XVIe au XIXe siècles.

Salvador est composée de la haute et de la basse ville. La basse-ville est la région portuaire, qui était un atout de l’empire portugais durant la période coloniale, grâce aux liens commerciaux établis avec le Portugal et les colonies portugaises d’Afrique et d’Asie. La haute-ville était le siège de la colonie et aussi où plusieurs églises, résidences et commerces étaient installés. Les marchandises y étaient acheminées par les personnes réduites en esclavage.

L’héritage culturel est l’un des plus riches du pays, ce qui rend Salvador et l’état de Bahia des endroits uniques. Les musiciens et écrivains de Bahia sont parmi les plus importants du Brésil, et plusieurs sont connus internationalement, comme Gilberto Gil, Caetano Veloso, Gal Costa, Maria Bethânia, Carlinhos Brown, Ivete Sangalo et João Gilberto, parmi d’autres.

La cuisine de Bahia tient son héritage du Portugal et de l’Afrique. Souvent épicés, les plats typiques font le bonheur des amateurs de poissons et de crustacés. Le plus connus sont :

• Bobó de camarão – crevettes, purée de manioc, riz et sauce à base de lait de coco, oignons, tomates et ail;
• Feijoada Baiana – ragoût de haricots noirs, viande de porc, tomates, oranges et épices;
• Vatapá – ragoût de crevettes au lait de coco et aux noix de cajou;
• Moqueca – ragoût de poisson aux épices, servi avec des crevettes.

La partie la plus connue du centre historique est la place du Pelourinho (petit pilori), région où les personnes réduites en esclavage étaient attachées au pilori, pour être punies (fouettées et frappées) en public.

Fait intéressant : Le Brésil a été le dernier pays des Amériques à abolir l’esclavage, en 1888, après plus de trois siècles d’horreur.

Actuellement, Salvador est la troisième ville la plus peuplée du Brésil. Elle est considérée comme la deuxième destination touristique et réalise le deuxième Carnaval en importance du pays, après Rio de Janeiro.

Grâce à son climat tropical, son peuple souriant et accueillant, ses belles plages et son Carnaval, l’État de Bahia est connu comme la terre du bonheur. On peut lire dans les commerces et restaurants: Souriez, vous êtes à Bahia!

Quelques églises ont une grande importance pour les deux religions, comme celle du Seigneur-de-la-Bonne-fin et celle du Tiers-Ordre-de-Notre-Dame-du-Rosaire-du-Peuple-noir.

Cette ville multiculturelle, musicale, colorée, ouverte et accueillante, est aussi une grande métropole avec ses enjeux. Il y a beaucoup de surveillance policière dans le centre historique, mais il est toujours recommandé de prendre des mesures de sécurité et de bons sens, pour éviter des problèmes qui puissent gâcher votre voyage.

Afin de mieux se sentir en sécurité et de mieux comprendre sa richesse historique, je vous recommande fortement d’avoir un guide lors de votre visite. Avec lui, nous n’avons jamais été sollicités dans les rues et nous étions à l’aise pour prendre des photos et visiter des commerces et des restaurants sans se sentir menacés ou arnaqués.

Notre guide, trouvé sur Tripadvisor, s’appelle Edvaldo Gomeia (@edvaldogomeia). Considérant les commentaires positifs, nous nous sommes sentis à l’aise de le contacter. Il ne parle pas français, mais doit connaître des guides qui le parlent.

Vous pouvez également réserver des visites et expériences guidées de façon privée avec ToursByLocals ou en groupe avec Civitatis et Viator.

Salvador est une ville pouvant causer plusieurs types de sensations, dont un fort choc culturel, surtout à cause des inégalités sociales. Préparez votre esprit, soyez aptes à dire non ou à ignorer les sollicitations, faites attention à vos environs et à ce que vous mangez et il sera possible de bien profiter de votre séjour dans cette ville qui est l’une des plus importantes du Brésil, pour toutes les raisons mentionnées précédemment.

Les options de transport sont : taxi, taxi pré-payé, Uber, navette privée, autobus et métro.

Nous avons utilisé Uber, mais l’option du taxi pré-payé peut être aussi une option sécuritaire. Les options de l’autobus et du métro ne sont pas recommandées pour les touristes, à moins que ce soit vraiment un voyage à petit budget.

Nous ne recommandons pas la location de voitures dans des grandes villes au Brésil, mais pour ceux qui le souhaitent, il y a plusieurs options.

Salvador est accessible à partir de plusieurs villes du Brésil avec les compagnies LATAM (de l’alliance SkyTeam), GOL (accessible avec AAdvantage) et Azul (accessible avec Aéroplan), ainsi que quelques compagnies régionales.

Nous avons acheté le billet de l’aller avec LATAM (site du Canada) et le billet du retour avec Gol (via Expedia, car nous n’étions pas capables d’acheter directement sur leur site). Il est également possible de réserver un vol direct de Montréal à Sao Paulo avec des points Aéroplan, puis de réserver le vol qui vous convient en argent (ou avec les points d’un autre programme) pour atteindre Salvador de Bahia.

Les compagnies internationales qui offrent de vols réguliers sont : Aerolineas Argentinas, Air Europa et TAP. L’aéroport international (SSA) est à 28 km du centre-ville.

Il n’y a pas beaucoup d’hôtels internationaux. La majorité sont des hôtels de chaînes brésiliennes, des hôtels indépendants et des hôtels boutiques installés dans des maisons historiques.

Nous avons passé 2 nuits dans un hôtel boutique dans le centre historique et 3 nuits dans un hôtel situé sur une plage pour relaxer après avoir beaucoup marché dans les rues pavées du centre historique. Les réservations ont été faites avec Booking et nous avons utilisé des points de la Carte Aventura^MD CIBC Visa Infinite* pour ensuite obtenir un crédit au compte.

Il fait très chaud à Salvador. Assurez-vous de réserver un hébergement climatisé.

L’eau n’étant pas potable au Brésil, il est recommandé d’acheter des bouteilles.

Les cartes de crédit sont acceptées facilement, un peu partout, mais il est recommandé d’avoir un peu d’argent comptant sur soi. Nous avons utilisé la Carte Mastercard^MD HSBC World Elite^MD, pour économiser en frais de conversion. Cette carte étant maintenant discontinuée, la Carte Visa Infinite Passeport Banque Scotia est une excellente alternative pour éviter les frais de conversion.

Après la visite de Salvador, plusieurs personnes continuent leur chemin vers le littoral nord ou sud, mais nous ne l’avons pas fait, simplement par manque de temps. Nous le ferons certainement, une autre fois, car ces villages pittoresques méritent une visite!

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