Avis : Lufthansa A350-900 | Classe Affaires Allegris | MUC-YUL

Cet avis complète les avis suivants sur la classe affaires de Lufthansa :

Après avoir assisté au festival de musique Untold en Roumanie avec des amis, nous nous étions repositionnés sur Munich (MUC) afin de rentrer à Montréal (YUL).

En effet, comme la Roumanie est un pays peu desservi par Aéroplan, nous avions choisi Munich comme HUB principal afin de traverser l’Atlantique. Pour optimiser notre voyage, nous avions donc opté pour un retour MUC-ZRH-YUL avec des billets Aéroplan en classe affaires sur SWISS (LX) un partenaire star alliance d’Aéroplan.

Le vol direct MUC-YUL sur Lufthansa (LH) n’était pas disponible sur Aéroplan au moment de notre réservation initiale. Toutefois, le matin de notre départ (prévu à 9 h pour Zurich), SWISS nous a informés que notre vol MUC-ZRH était annulé et qu’en conséquence ils nous déplaçaient sur le vol direct Munich-Montréal avec Lufthansa.

Nous allions donc maintenant voyager sur le vol LH474 d’une durée prévue de 8h05 avec un départ à 16h45 de Munich pour une arrivée à 18h50 à Montréal.

Et comme nos billets initiaux étaient en classe affaires, nous étions donc aussi en classe affaires sur ce vol.

C’est au moment de faire mon enregistrement que j’ai constaté que nous allions voyager sur un A350-900 configuré en Allegris.

Allegris est le nom de marque de commerce utilisé par Lufthansa pour définir sa nouvelle expérience en cabine. Selon le site de la compagnie aérienne : « Lufthansa Allegris, c’est notre engagement de placer nos passagers encore davantage au centre de nos préoccupations. Pour cela nous voulons rendre les voyages encore plus exclusifs, toutes classes confondues. Nous avons donc entièrement revu le concept de nos sièges, de nos cabines et de nos services ».

Ainsi, chacune des deux cabines s’étend sur six rangées quoiqu’il n’y a que cinq rangées au centre.

La première cabine compte les rangées 2 à 7 alors que la seconde compte les rangées 8 à 12.

Les rangées 2 et 8 sont celles de type Business Class Suite, c’est-à-dire avec des panneaux additionnels en hauteur, plus d’espace (jambes, rangement, etc.), une porte permettant d’isoler le siège de l’allée, le tout assurant une plus grande intimité.

Ce sont définitivement les sièges à essayer d’obtenir dans cette classe affaires.

La rangée 7 (seulement deux sièges, car le centre est occupé en partie par la galerie), qui « termine » la première des deux cabines, offre aussi légèrement plus d’espace et d’intimité de par sa configuration.

Les rangées 3, 5, 9 et 11 offrent un siège « trône » au centre de l’appareil (siège E), avec une alternance d’accès à l’allée. En effet, les sièges 3E et 9E ont leur accès via l’allée gauche (entre A et E) tandis que les sièges 5E et 11E ont leur accès via l’allée droite (entre E et H).

Honnêtement, si on est un voyageur seul, c’est plus ou moins important. Toutefois, si l’on voyage en couple et que l’on souhaite être vis-à-vis de notre compagnon de voyage qui est assis en A, C, H ou K (donc avec un hublot), cela peut être un petit casse-tête.

Les rangées 4, 6 et 10 offrent des sièges (C ou H) avec très peu d’accès au hublot (un seul hublot) alors que presque tous les autres sièges côté hublot en classe affaires offrent deux hublots. Dans ces rangées (4, 6 et 10) lorsqu’on est assis du côté hublot, on a vraiment l’impression d’être « comprimé » entre deux rangées.

Finalement, comme dans les deux cabines, les sièges sont intercalés en biais pour « optimiser l’espace » de la cabine, on le ressent. C’est-à-dire que l’on a un peu l’impression de promiscuité. Car, dans toutes les rangées autres que 2 et 8, le passager de la rangée avant ou arrière est très près de vous au final.

Ce type de configuration est très atypique et, à mon point de vue, complexifie le choix du siège.

Bien que je comprenne que l’on cherche ici à offrir différents types de configurations de sièges pour répondre à différents besoins, je trouve le tout plutôt complexe. Car, lors de l’achat du billet ou lors de l’enregistrement, plusieurs sièges peuvent être déjà être sélectionnés par d’autres voyageurs, rendant ainsi la sélection de choix selon « nos préférences personnelles » plutôt difficile en fonction des sièges restants.

Cela étant dit, avec ce type de configuration, tous les passagers ont un accès direct à l’allée.

Nous étions quatre à voyager ensemble sur ce vol.

Pour ma part, j’avais le siège 9A (hublot) alors que ma femme occupait le siège 9E (trône au centre). Quant à nos amis, l’un deux occupait le siège 11A (similaire au mien) alors que sa femme occupait le siège 8G.

Malheureusement sur ce vol, la séparation entre les sièges 8D et 8G ne fonctionnait pas, du coup elle a passé son vol à côté d’un autre passager (qui ne voulait pas changer de place préférant conserver ce siège Business Class Suite).

Ainsi, nous étions donc tous les quatre « séparés ».

Si vous voyagez tout seul, vous avez l’embarras du choix entre les sièges A, C, H, K. Les meilleurs, étant ceux des rangées 2 et 8.

Rappelez-vous toutefois que les sièges des rangées 4, 6, 10 et 12 n’ont qu’un seul hublot.

Vous pouvez aussi opter pour les sièges trônes E des rangées 3, 5, 9 et 11.

Si vous voyagez à deux, les meilleures rangées sont aussi 2 et 8 afin de profiter de la magnifique intimité des Business Class Suite.

Autrement au centre vous pouvez choisir entre les rangées 4, 6, 10 et 12 car vous pourrez facilement communiquer avec votre compagnon de voyage.

Passons à présent au siège de ce A350-900 Lufthansa en tant que tel.

Le siège est équipé d’un appui-tête ajustable, d’une ceinture de sécurité au niveau de l’épaule et peut se transformer en un lit complètement plat d’environ deux mètres, garantissant un confort optimal pendant le vol.

Comme il y a différentes configurations de sièges, comme mentionné plus haut, la présente description plus détaillée s’applique au siège que j’ai occupé soit le siège 9A (hublot).

Ce siège offre en guise de rangements, un tiroir-compartiment qui se referme avec un portillon accordéon.

On y retrouve d’ailleurs les écouteurs, la bouteille d’eau et la trousse de voyage.

À la base de ce compartiment, on retrouve une prise électrique, une prise USB et une prise USB-C.

Et près du sol on retrouve un deuxième compartiment plus étroit conçu plus spécialement pour y placer un ordinateur portable.

Sur la surface plane devant le tiroir-compartiment, Lufthansa a intégré un chargeur sans fil magnétique conçu pour recharger les appareils acceptant ce mode de recharge (par exemple les cellulaires récents). On n’aime ou on n’aime pas car, pour se recharger, le cellulaire doit y être déposé donc difficile à utiliser en même temps, ce qui n’est pas le cas lorsqu’on le recharge avec notre câble.

Sur le côté et à l’extérieur du compartiment, on retrouve une tablette électronique amovible qui sert de télécommande pour l’ensemble des options du siège (la configuration du siège, l’éclairage du siège, etc.) ainsi que la gestion de l’écran (navigation complète).

Certains vont apprécier en particulier la possibilité d’ajuster la température du siège!

La fonctionnalité de jumelage des appareils Bluetooth est aussi disponible. Ainsi on peut jumeler à l’écran ses écouteurs personnels sans fil plutôt que d’utiliser ceux fournis par Lufthansa, une fonctionnalité que ma femme a particulièrement aimée.

Le siège comporte aussi quelques options d’éclairage allant de l’éclairage complet du siège à la petite liseuse.

La tablette rétractable servant à prendre les repas ou à travailler est très longue. C’est la première fois que j’en voyais une aussi longue. D’ailleurs mon ami, qui a passé une bonne partie du vol à y travailler, a particulièrement apprécié cet espace d’extra.

Des trousses de voyage sont disponibles à chaque siège de la classe affaires. L’étui rigide réplique une mini valise de carry-on. En fait, il s’agit d’un produit Design by travel experience – Lufthansa aluminium collection. Pour ceux que cela intéresse, on retrouve ce produit en vente pour 49 euros sur le site officiel de marchandises de Lusthansa.

La trousse contient : un sac de magasinage réutilisable, des chaussettes, un masque de sommeil, des bouchons d’oreille, des articles de toilettes L’Occitane (baume à lèvres et crème à main).

L’écran est d’une taille confortable de 18 pouces et de bonne résolution (4K).

Bien qu’il s’agisse principalement d’un vol de jour, certains d’entre nous quatre en ont profité pour faire une sieste et donc allonger le siège en position lit 180 degrés (flat bed).

De par sa configuration, les sièges sont relativement longs et l’espace pour les pieds est dégagé. On ne s’y sent donc pas à l’étroit. De plus, grâce à la couverture ainsi qu’à l’oreiller fourni, on est très à l’aise autant pour une sieste que pour dormir plusieurs heures d’affilée.

Pendant la phase d’embarquement, des boissons fraîches sont proposées, dont de l’eau et du champagne.

Peu de temps après le décollage, le service est effectué et comme c’est souvent le cas avec Lufthansa, le sac de noix de macadam chaudes est offert.

Voici le menu disponible sur ce vol à destination de Montréal, ainsi que plusieurs photos des plats que nous avons pris.

Finalement, fidèle à la tradition, Lufthansa nous a aussi offert la boîte contenant des pralines et truffes DreiMeister.

Globalement le repas est très correct pour une classe affaires, sans être mémorable. Je n’ai aucun élément négatif à souligner quant à la nourriture, c’est seulement que rien n’a fait un « wow ». Pour ceux plus familiers avec la classe affaires d’Air Canada, c’est très similaire.

Sur ce vol, il est possible de se connecter à l’internet grâce au réseau Wi-Fi disponible. Afin d’y accéder gratuitement, il suffit de se prévaloir de l’accès Boingo offert avec les cartes World Elite Mastercard.

La classe affaires comporte deux toilettes de tailles plutôt petites. Elles sont toutefois aussi conçues pour y refaire sa « toilette ». C’est-à-dire que le siège est recouvert de cuir afin que l’on puisse confortablement s’y asseoir, par exemple pour utiliser le miroir grossissant. À nouveau, les produits L’Occitane sont disponibles.

90 minutes avant l’atterrissage, un deuxième service est effectué. J’apprécie que certaines classes affaires puissent offrir de véritables expressos sur leurs vols. C’est le cas avec Lufthansa Allegris.

Le programme de fidélité Aéroplan vous propose de nombreux avantages. Au Canada, les principales banques offrent des cartes de crédit en partenariat avec Aéroplan, vous permettant d’accumuler des points lors de vos dépenses quotidiennes.

Vous aimeriez en savoir plus sur ce programme? Voici notre guide du débutant Aéroplan.

Mon impression générale est mitigée. Cela étant dit, globalement j’ai apprécié mon vol, idem pour les trois autres membres de notre quatuor.

Parmi les forces, on constate que le produit est récent, de par ses fonctions (télécommande-tablette amovible, jumelage Bluetooth d’écouteurs, température variable du siège, chargeur sans fil pour cellulaire, etc.) que par son design (matériaux, formes, couleurs, etc.).

Une certaine impression d’intimité et de tranquillité enveloppe la cabine affaires compte tenu de la disposition un peu disparate des sièges. Comme tout est en courbe, on perd cette impression de rangées linéaires.

Sur le A350-900 Allegris de Lufthansa, l’expérience « hard product » dans les rangées 2 et 8 dépasse celle de toutes les autres rangées de la classe affaires. Par contre du côté « soft product » c’est exactement la même offre que pour toute la cabine affaires.

Cette idée de la Business Class Suite m’apparaît donc audacieuse. En effet, on croirait s’être inspiré du concept de classe économie privilège, c’est-à-dire que cette dernière classe se trouve être ni la classe économique ni la classe affaires, mais un compromis entre les deux.

Idem pour cette nouvelle rangée intégrée à même la classe affaires. Ce n’est pas tout à fait ni la première classe ni la classe affaires. Alors, pourquoi l’avoir ainsi intégrée à même la cabine affaires? Car quand on est dans un siège affaires « ordinaire » on est déçu de ne pas être dans la rangée « suite ». Le produit affaires régulier s’en trouve donc en quelque sorte « dilué ».

Sur papier, l’idée d’offrir une certaine diversité de sièges afin de mieux répondre aux différents besoins de tout un chacun peut sembler intéressante. Mais dans les faits, cette diversité rend l’expérience inégale selon le siège sur lequel on tombe.

Et à vouloir offrir trop de choix, on complexifie le processus de décision : quel siège choisir?