Après le portrait d’un spotteur, nous continuons notre présentation de la communauté locale « avgeek » avec celui d’un jeune pilote de ligne.
Bruno Flageol a 25 ans et il est pilote de ligne au Canada. Basé à Montréal, il parcourt l’Est canadien aux commandes d’appareils comme le bombardier Q100 et Q300 (connu aussi sous le nom de Dash 8 100 et 300).
La vocation est arrivée tôt, même s’il ne se rappelle pas de son premier vol à 9 mois, son premier souvenir aérien remonte à l’âge de 5 ans avec un vol vers Calgary sur Canadian Airlines.
Son travail l’emmène aussi à vivre temporairement dans d’autres bases de son employeur comme à Vancouver.
Son appareil préféré est le Boeing 777-300 et ses moteur gigantesques mais il se verrait bien aux commande des futurs Boeing 737 MAX qu’a commandé Air Canada. Ce dernier permet selon lui un bon mélange entre des destinations variées et une vie personnelle équilibrée.
Nous remercions Frederick Durand du groupe 55ème avenue pour nous avoir mis en contact.
Milesopedia: Comment es-tu devenu pilote de ligne? Quel est ton parcours professionnel?
Bruno Flageol: J’ai débuté ma carrière de pilote commercial en août 2008 au Moncton Flight College. J’ai suivi un programme collégial de deux ans avant d’être diplômé en avril 2010. J’ai également obtenu le prix Air Canada Pilots Association Award pour avoir été le meilleur pilote aux instruments du programme. Par la suite, j’ai obtenu mon annotation (licence) d’instructeur de vol à Air Richelieu où j’ai également enseigné pendant deux ans, soit de 2012 à 2014.
En mai 2014, j’ai été engagé par Skylink Express comme premier officier sur un Beechcraft 1900 basé à Mirabel. Cette compagnie réalise des vols de marchandises pour UPS.
Maintenant, depuis novembre 2015, je suis pilote de ligne chez Jazz Aviation, opérateur sous la bannière d’Air Canada Express.
Milesopedia: Est-ce que tu te rappelles de ton premier vol commercial en tant que pilote?
B. F.: Mon premier vol commercial fut en tant qu’instructeur à St-Hubert. Je venais d’obtenir ma qualification et tout de suite on m’a assigné un nouvel élève. C’était bien spécial, car pour la première fois dans ma vie je pouvais voler et en tirer de l’argent pour suivre ma passion.
Milesopedia: Quel appareil pilotes-tu actuellement? As-tu déjà une idée de celui que tu voudrais piloter après?
B. F.: Présentement, je pilote le Dehavilland Dash 8-100/-300. Par la suite, je ne sais pas encore exactement ce que je voudrais voler, mais je suis bien attiré par la nouvelle commande de 737 MAX d’Air Canada. Ce type d’appareil ne fait pas de vols trop longs mais a quand-même un rayon d’action bien intéressant. Je ne cherche pas nécessairement le plus gros appareil, mais bien un balancier entre le travail et la qualité de vie.
Milesopedia: As-tu une destination ou une anecdote insolite en tant que pilote à partager?
B. F.: La première fois que j’ai atterri à New York Kennedy (JFK). C’était lors d’un de mes premiers vols en King Air 90, soit un petit avion d’affaire. J’étais carrément impressionné, voire même submergé de voir tous les avions qui décollent et atterrissent simultanément. Les radios n’arrêtaient jamais. Je savais à ce moment précis que j’étais assis à la bonne place!
Milesopedia: Vois-tu une différence entre être un pilote de ligne au Canada et par exemple en Europe où les distances sont peut-être plus courtes et les conditions en hiver moins rigoureuses?
B. F.: Je n’ai jamais encore eu la chance de voler en Europe, mais c’est certain qu’il y a beaucoup de différences. On peut prendre l’exemple entre les États-Unis et le Canada pour faire un parallèle. Nos voisins du sud on un système aéroportuaire beaucoup plus vaste que le système canadien. Même les aéroports régionaux reçoivent un important nombre d’appareils. Pour le pilote, cela veut dire que les structures et les aides autour des aéroports aux États-Unis sont beaucoup plus présents, ce qui rend les tâches en vol plus simples. Au Canada, dès qu’on s’éloigne des grands centres, les aéroports sont beaucoup plus petits et les services sont donc également plus limités. Par contre, je crois que nous sommes sûrement l’un des pays les plus avancés quand il est question des conditions hivernales.
Milesopedia: Quel est ton moment préféré de la journée ou de l’année pour piloter et le meilleur moment d’un vol?
B. F.: Je préfère le vol en soirée, car les conditions sont souvent parfaites. Les vents sont souvent calmes, ce qui veut dire peu de turbulences. Également, quand le ciel est dégagé, on peut facilement apercevoir les milliers d’étoiles dans le ciel. C’est tout simplement magnifique!
Milesopedia: Nous parlons des programmes de fidélité, est-ce que tu as un programme de fidélité « préféré »?
B. F.: Je dirais que j’aime bien le programme Aéroplan. Avec ma carte de crédit, je peux accumuler mes points sans devoir me rendre dans des commerces participants. Anecdote: Ma machine à café provient des points que j’ai cumulé et tout le monde sait très bien que je ne peux pas vivre sans mon café le matin!
Nous tenons à remercier Bruno Flageol pour son temps, nous lui souhaitons une belle carrière et qui sait un jour milesopedia aura le plaisir de prendre un vol dont il est aux commandes!
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