Avis : Alfonso XIII, Luxury Collection Hotel à Séville | Marriott Bonvoy

À l’automne 2021, j’ai fait le saut du côté des cartes de crédit américaines en souscrivant à la carte Marriott Bonvoy Brilliant offerte par American Express. En sus d’un bonus de bienvenue de 150 000 points, j’ai obtenu un certificat de nuitée gratuite de 85 000 points Marriott Bonvoy.

Sous l’ancien programme Marriott Bonvoy, un tel certificat permettait de réserver une nuitée dans un hôtel de catégorie 8, la catégorie la plus élevée prévue au programme en temps dits « ordinaires » (donc ni en saison basse ou en saison haute). C’est ce certificat que j’ai utilisé pour réserver une nuitée à l’hôtel Alfonso XIII, a Luxury Collection Hotel à Séville en Espagne, en pleine Feria de Abril.

Cet hôtel de grand luxe, portant le nom du souverain de l’époque, a été construit en prévision de l’exposition universelle de 1929 pour recevoir les dignitaires internationaux. Comme il s’agit d’un monument emblématique de la ville, situé à un jet de pierre des lieux les plus touristiques (Cathédrale, Alcazar, Torre del Oro et autres), il va sans dire que l’hôtel était complet pour la semaine que dure l’événement.

Arriver à réserver une nuitée au tarif régulier a nécessité toute une gymnastique et quelques heures de sommeil en moins, jusqu’à ce que le Saint Graal n’apparaisse comme par enchantement sur l’application mobile : le site Internet affichait complet.

Dans les heures qui ont précédé notre arrivée à l’hôtel, j’ai préparé le terrain afin de tenter de négocier un surclassement en suite via le clavardage. J’ai joué cartes sur table : nous sommes en Espagne pour notre voyage de noces (même si le mariage date de septembre 2019, COVID-19 oblige) et mon épouse est enceinte de 6 mois… De quoi attendrir n’importe quel cœur de pierre.

Je précise également que je n’ai pas besoin d’une arrivée tôt ou d’un départ tardif afin de maximiser mes chances. On me répond après quelques heures qu’en raison de la Feria de Abril, l’hôtel est plein et qu’on ne peut me garantir une suite, mais que mon statut Platinum sera considéré au moment de l’enregistrement. C’est donc mal parti.

Le jour J, avant de quitter Ronda pour Séville, je me réessaie. Bingo! Une suite donnant sur la cour intérieure est disponible, mais on prend bien soin de m’aviser qu’un départ tardif ne sera pas possible puisqu’elle est déjà réservée pour le lendemain. Au diable le départ tardif, je choisis la suite. N’étant pas un grand fan de séjour à l’hôtel (le but de voyager étant de visiter), quitter à midi me semblait loin du supplice de la goutte.

L’hôtel est très bien situé, au cœur du quartier historique de Santa Cruz. Il se trouve à proximité de la Cathédrale Notre-Dame du Siège et de l’Alcazar de Séville.

Pendant la Feria de Abril, le paraître est important. Les femmes revêtent leurs plus belles robes de Flamenco et les hommes sont en costard. Et pour faire une entrée fracassante à la Feria, c’est en calèche que l’on se pavane pour s’y rendre. Il y en avait partout, alors je vous laisse imaginer le flot de trafic dans les ronds-points de Séville. Mon épouse et moi avons bien vite abdiqué l’idée de tourner en rond autour de l’hôtel afin de trouver un endroit où garer la voiture de location.

À 25 euros la journée, le service de voiturier dans cet hôtel de grand luxe où nous séjournons gratuitement nous a paru raisonnable. Nous avons donc emprunté la petite rue privée qui mène à l’hôtel avec notre rutilante Seat Arona en naviguant entre les calèches et les voitures de grandes marques. Une fois devant l’hôtel, on nous a allégés des clés de la voiture et de tout son contenu. Nous n’avons touché à aucun bagage du reste de notre séjour.

Nous montons les marches qui mènent à la réception : l’hôtel est plein et ça paraît. Au moins 5 employés sont attitrés à l’enregistrement/départ et les deux concierges semblent complètement débordés. On nous reçoit avec ce qui nous semble être les politesses d’usage pour un hôtel de grand luxe. Visiblement, notre chambre n’est pas prête, car les discussions s’étirent tout comme notre patience.

Nous prenons finalement place sur deux trônes dans le hall jusqu’à ce que, une vingtaine de minutes plus tard, on nous escorte dans notre chambre. Ascenseur d’époque, halls richement décorés, céramiques arborant de petits anges tous nus : tout nous apparaît magnifique dans cet hôtel.

On nous fait faire le tour de notre suite. Tout est d’une beauté indescriptible : les affiches de chevaux andalous dans l’entrée, les photos historiques sur les murs du salon, l’immense chambre avec des boiseries et une salle de bain à couper le souffle. Un cadeau de bienvenue est posé sur la table à l’entrée.

On nous demande si nous souhaitons ouvrir les fenêtres de la cour intérieure : dah ! Une quinzaine de minutes plus tard, une personne se pointe à notre porte afin de nous faire signer un formulaire de consentement à l’ouverture des fenêtres…

Après une trentaine de minutes à attendre nos bagages (nous souhaitons retrouver nos maillots de bain pour visiter la piscine), je retourne à la réception. Je blâme mon inexpérience dans le joyeux monde des hôtels de grand luxe de ne pas avoir demandé la livraison des bagages à la chambre à l’enregistrement (d’après mes AirTags, nos bagages patientaient dans la voiture dans le stationnement de l’hôtel). Ils ont été livrés rubis sur l’ongle.

Les hôtels de la gamme The Luxury Collection qui disposent d’un restaurant offrent les petits-déjeuners pour les membres Platinum du programme Marriott Bonvoy. À l’hôtel Alfonso XIII, le petit-déjeuner de type buffet est servi dans la salle de bal ; un endroit absolument sublime. Madame a fait le plein de pâtisseries, monsieur a fait le plein de jambon ibérique. Tout était absolument délicieux et magnifiquement présenté.

La piscine de l’hôtel est sublime, mais l’eau est un peu froide (nous sommes au début mai et le mercure oscille près des 30 degrés). Dame nature ayant jugé bon de nous jouer des tours, nous n’avons pas pu en profiter plus d’une trentaine de minutes.

Les jardins de l’hôtel, que nous avons visités en vitesse, sont magnifiques.

En ce qui concerne l’intérieur de l’hôtel, pendant la Feria de Abril, le American Bar était fermé au profit de tables et de chaises installées dans le pourtour et dans la cour intérieure.

Le restaurant de l’hôtel nous a paru sans intérêt tant pour son menu (sans parler des prix) que pour sa localisation.

Nous avons pris un verre dans la section aménagée exclusivement pour la Feria de Abril. Une bière et un rebujito, cocktail typique de la Feria de Abril fait d’un vin blanc surmaturé qui, à lui seul, est plutôt indigeste, et de boisson gazeuse de type Sprite/7Up et me voilà allégé d’une vingtaine d’euros.

Ayant une petite fringale, mais ne souhaitant pas devoir laisser une ponction sur notre premier né, nous avons décidé de quitter l’hôtel un instant pour grignoter. À notre retour, on avait déposé deux tapis de lin et de soie de chaque côté de notre lit avec chocolat et note personnalisée nous souhaitant une bonne nuit. Nous regrettons de les avoir manqués…

Après le petit-déjeuner, vers midi, nous laissons tout dans la chambre et partons à la découverte de l’hôtel. On nous avait dit que nous devions quitter pour midi, pour finalement repousser le tout à 15 h. On nous a même proposé de quitter à midi tout en occupant une chambre différente entre-temps.

Finalement, 15 h nous convenait très bien, alors nous nous sommes dirigés vers la sortie pour y effectuer les formalités de départ. Encore une fois, Feria de Abril oblige, nous avons dû attendre une quinzaine de minutes sur les mêmes trônes de la réception en attendant le voiturier.

N’eut été du certificat de 85 000 points offert par le programme Marriott Bonvoy, je ne crois pas que j’aurais réservé cet hôtel. En général, mon épouse et moi préférons les hôtels d’entrée de gamme afin de maximiser l’utilisation de nos points Marriott Bonvoy. Cela dit, considérant que notre expérience dans cet hôtel de luxe a été positive, nous pensons répéter l’expérience pour d’autres voyages à venir. Dans les faits, nous avons planifié notre voyage en fonction de notre séjour à cet hôtel. Si c’était à refaire, nous ferions la même chose !

La Feria de Abril est un événement local à Séville. Malgré que mon épouse et moi parlons couramment l’espagnol, les gens nous ont paru impolis alors que nous les abordions pour obtenir des informations de base (notamment pour trouver les toilettes).

En réalité, la Feria de Abril est un événement pour lequel vous devez bénéficier d’un accès à des tentes privées afin d’en profiter pleinement. Même s’il existe des tentes publiques, elles sont mal identifiées et l’accès aux toilettes est limité.

On dit que certains hôtels disposent de tentes privées. Il vaudrait la peine de s’en assurer avant de s’y diriger. Déçus de notre expérience, nous n’y sommes pas retournés du reste de notre séjour à Séville.

Le meilleur moyen d’obtenir des points Marriott Bonvoy afin de séjourner gratuitement dans plus de 8 000 hôtels dans le monde est d’être titulaire de la Carte Marriott Bonvoy^MD American Express^MD* (et/ou de la Carte Marriott Bonvoy^MD Entreprise American Express^MD*).

Au-delà de la prime de bienvenue exceptionnelle de chacune de ces deux cartes, vous obtiendrez 2 points par dollar pour tous vos achats et 5 points par dollar dans les établissements Marriott. Et chaque année, vous obtiendrez un certificat d’une nuit d’hôtel gratuite (valeur de 35 000 points) ainsi que 15 nuits Élite comptant pour votre statut Marriott Bonvoy.